2011-2012: Le renouveau du rock de Tulle à Limoges.

Histoire d'en remettre une couche, voici le compte rendu du concert de vendredi dernier:
Il fait froid. Un larsen transperce les murs de la fourmi. Mountebank est sur scène...  Le larsen arrive à son terme, un couplet, un refrain, puis c'est parti pour ce qui sera la confirmation de tout le bien que l'on pensait d'eux depuis novembre.
Un truc de nouveau à rajouter sur le duo? Une complicité scénique et une "à la manière de" charmante qui me rappellent les Kills pendant un instant. Lui est pile poil, jamais une faute de goût, et le chant de Can Belloni emporte tout.

A mon retour chez moi, j'aurai une pensée émue pour les prédécesseurs. Ceux qui essuyèrent les plâtres dans les 90's. Que leur a-t-il manqué? Vaste question que je me suis posée maintes fois depuis 2011. Certainement de la chance le plus souvent. Ils étaient tout sauf mauvais. La motivation était bel et bien là également. Peut-être simplement est-ce parce qu'ils appartenaient à leur époque. Elle ne leur fit pas de cadeaux. C'était un handicap. D'eux, le futur dépendait. Il y avait à l'époque tout à construire. Ils l'ont fait. La communauté de musique "pas comme les autres" était petite et isolée. Et puis internet apparut. Et si internet n'existait pas? Serais-je présent au concert de Mountebank? Pas sûr du tout.
 Merci aux glorieux aînés.


Mountebank "I tried to write a poem" @ La Fourmi 27/01/2012 from laurent lagarde on Vimeo.



Je ne reviendrai pas sur le phénomène shoegaze Limougeaud, mais chaque formation citée dans l'article précédent peut mériter haut la main les mêmes superlatifs que Mountebank. J'en profite pour réparer un oubli, Drownsoda, formation aux influences New Order-shoegaze-électro m'avait aussi plu à mon retour à Limoges. Ce sont peut-être eux qui ont fait office d'éclaireur à l'armée shoegaze.
La constellation Soundscape est à l'image du renouveau rock en Limousin et de l'une de ses caractéristiques, la diversité des influences. Les groupes de Soundscape confrontent le shoegaze à toute une variété de styles, et c'est ça qui fait tout leur charme.
Par exemple, Parqks est LE groupe Post-Rock qu'il nous manquait. Un Post-rock qui a suivi l'évolution de la musique, pas prostré sur 1995.
Une discussion à la fin du concert avec les trois Parqks se révélera passionnante. Et ils en veulent les petits.
Une preuve? Vous savez ce qu'ils ont fait après le concert? Ils se sont pris une cuite? Ils ont couru le jupon? Ils ont fait dans les mondanités? Non non. Ils sont allés... Répéter!
Le lendemain, ils m'envoient encore une nouvelle preuve de leur talent: un nouveau morceau de Kerity. Et comme d'habitude c'est perfect. Vivement le ep.

Si la belle rencontre avec les Parqks et la prestation de Mountebank resteront faits marquants, un autre point important est à signaler: la jeunesse du public. Ne pas connaître de vue depuis 10 ans une bonne partie de l'assistance, ça fait un bien fou. Remarqué depuis un an, le renouvellement des troupes se confirme.

A la suite de mon article sur Limoges, une autre formation du bled  m'a interpellé, The Noise We Make . Pour l'instant, qu'un morceau dispo, mais de très bon augure; très atmosphérique. Je les remercie pour ce nouveau cadeau Limogeaud. En attendant plus, je vous les conseille fortement.



 
Renouveau en Haute-Vienne. Renouveau en Corrèze aussi.
Limoges, le 27 Mai 2011. Petite scène du festival Never Stop The Party de la fédération Hiéro. 2 gamins de Tulle me sidèrent avec leur Death Metal. Humour typique corrézien, derrière cette fausse étiquette, ces petits rusés doivent écouter des trucs bien plus recherchés. Math-Rock en tête.  Je goûte peu les plaisirs du genre souvent caricaturés par ici, et me convaincre de la sorte avec cette musique ce n'était pas gagné d'avance.




Machine Mall from Chase Long on Vimeo.

Je vous parlais à propos de Soundscape de diversité. Le coup de grâce corrézien va  prendre la forme d'une  fantastique preuve d'ouverture d' esprit. Le batteur de Machine Mall est un gamin d'à peine vingt ans et il se décide à aller sur d'autres terrains de jeu. Et là, c'est révolution à la Corrèzienne.  Il y a vingt ans, le sectarisme régnait en maître sur la musique en France, et plus particulièrement dans les campagnes reculées. Guéguerre grégaire entre musiciens rock et amateurs d' électro. En gros, les premiers ne blairaient pas les autres. "Ce ne sont pas des vrais zicos". Il en reste quelques traces de ce pathétique conflit dans les conversations de certains.  Et là, le gamin les renvoie là d'où ils n' auraient pas du partir. La préhistoire.



Première phrase sur le dernier album des Gang Gang Dance: "je peux  tout écouter. C'est le moment pour tout".
Allez, une autre du petit. Le dernier titre en date et on attend avec impatience les concerts, et on comprend pas pourquoi personne ne l'a déjà poussé sur une scène en solo. Comme disait Mémé Rose: "Les jeunes faut toujours leur filer un bon coup de pied au cul". Et la signification de ce geste n'était pas une punition mais un passage de relais . "Les jeunes, faut leur tendre la main". C'est pas de mémé Rose mais de... François Hollande. Ou d'Yves Duteil... Je ne sais plus.



L'été 2011 sera teinté d'optimisme grâce à lui et son pote Vivien. Tiens tiens le Vivien. Parlons de lui à présent. C'est un malicieux et un bosseur lui aussi. On le retrouve avec les LD Kharst. Le math-rock repointe parfois son nez et se fait encore plus furibard avec une grosse touche du sludge metal à la Isis. On pense des fois à Boris qui reprendrait The Foals ou The Battles. Je vous les conseille aussi et surtout en live.
http://www.ldkharst.com/

L' électro n'est pas reste non plus à Tulle. Teknik et Dotboy se sont déjà taillé une bonne réputation.

En conclusion, petite demande: si vous aussi vous connaissez des formations du coin susceptibles d'égayer nos soirées et de rendre la prometteuse année 2012 encore plus belle, alors n' hésitez pas: faites le moi savoir. Je passerai le message.