Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

Dream team ?


Qu' elle est bien belle la fantastique  dream team qui se présente  le 26 Juin 2005 à Glastonbury.

Sur scène on trouve le premier batteur des Jesus and Mary Chains, un Felt, un Stone Roses, "LE" My Bloody Valentine et un ancien des attachants Biff Bang Pow!
Les  équipes de rêve on sait ce que ça donne sur le papier mais dans la réalité c' est tout autre chose. Si l' appellation est utilisée généralement dans le domaine du sport il est arrivé que certains soient tentés de passer à l' acte en musique. On  nomme ça des supergroup. Parfois ça marche, d' autres fois ça plante. Les réussites ? Il y en a eu.  Les Bad Seeds de Nick Cave, Crosby Stills Nash & Young,  Broken Social Scene, The Postal Service etc.
A-t-elle tenu ses promesses cette belle équipe qu' était devenu Primal Scream en live à partir de 2002? Parfois, irrégulièrement, insuffisemment, mais au final, on s' en fout ! Attendait-on vraiment quelque chose de ce supergroup ? Pas vraiment. Il tenait plus du fantasme d' indie-boy. Primal Scream publie en 2002 son dernier grand disque malaxant dancefloor & rock. Autant le dire ils commençaient à être sur le retour.  Les suivants seront moins tournés vers le futur, plus vers les  Rolling Stones circa 69 que ce que représenta le groupe en 1991 avec " Screamadelica". A présent leurs tournées surfent sur notre nostalgie. Eux au moins ont le mérite de ne s' être jamais séparé. Pas d' excuses bidons à trouver pour la reformation.
 Si vous avez le temps cherchez en plus sur youtube. Tout le concert légendaire de Primal Scream à Glastonbury en 2005 y est .



Danser avec le bruit.
 Et si finalement tout avait été déjà résumé ce jour-là. Rythmique à la fois martial et groovy sous un déluge sonore industriel. Un chanteur qui en fait des tonnes mais qui croit vraiment à ce qu' il fait. Tous les clichés éculés du rock sont là et pourtant ...Ça le fait !  Le concert avait commencé très  classiquement rock. Limite comme  les Rolling Stones fin de carrière,  chiantissimes. Et puis monsieur Gillespy décide de faire un salut nazi pendant "Swastika Eyes". L' explication vaseuse du bonhomme? Un hommage au peuple palestiniens. Fait pas dans la demi mesure le Bobby. Limite très con.

Tout le paradoxe de Primal Scream est ici visible.
Entre le pathétique et l' extraordinaire. Le réac et le modernisme. La pose et l' innocence.
 Les yeux sont braqués dans le rétro et pourtant la bagnole file sur l' autoroute du futur à toute vitesse.
On y croit. L' état de trans n' est pas loin.
 Et puis y' a ce visage poupin porté par un très grand corps qui daigne apparaître à certains moments. Les feux des projecteurs, très peu pour lui. Il appartient à l' imaginaire de notre adolescence. A notre intimité devrais-je dire tellement on se sentait proche de ce type en 91. C' était le grand frère que l' on a pas eu. Celui qui vous remonte le moral quand ça va pas .  Et ce bassiste qui à lui seul résume toute une ville et son esprit . Lui ce serait plutot le pote de teuf et de vol de cd dans les magasins. Celui avec qui on fait les conneries pour tromper l' ennuie.
Le clavier,   on l'avait croisé sur de merveilleux terrains calmes et introspectifs, à l' opposé de ce qui se joue ici. Le deuxième guitariste à la tignasse poivre et sel porte un t-shirt des Chemical Brothers et s' évertue à singer Keith Richards.  Il a rien  et tout compris à la fois. Le troisième va pas tarder à se faire virer. Ça tombe bien il ressemble à un échappé de chez Led Zeppelin.
Je devrait détester ce groupe et pourtant... Je l' adore et lui pardonne bien plus qu' il faudrait. Ils ont joué "Kill all hippies" à Glastonbury . A Glastonbury, la mecque du babe en Angleterre ! Un comble !


 Et la fin ! Du grand n' importe quoi ! Défoncée, bourrée, nostalgique et avant-gardiste à la fois . Un foutoir incommensurable. Le gouffre est pas loin. La fin du monde ? Celle de notre jeunesse ? Partons la tête haute alors !
Quand Mani nous pond cette  ligne de basse  inscrite dans nos gène sur fond de larsen abandonné par cette grande gigue de Kevin on se dit que ça peut repartir. Il va de se passer quelque chose. Ou peut-être il aurait pu se passer un truc?  La caméra zoome sur l' horizon. Sur le futur ? Prémonition? Ou tout simplement cherche-t-elle un couple de vieux hippis copulant sur les pierres d'un vestige New Age ?
C' est un très bref instant. A peine 40 secondes.Pas plus. Mais on touche là à une "certaine" éternité.
 Je ne sais pas si cela s' est vraiment passé comme ça. Je n' y étais pas.
Germait-il dans l' esprit de Gillespy un objectif qu' il sait d' avance inatteignable? Son geste de lancer le pied de micro c' était  du désespoir et de la frustration ou une énième pose rock à deux balles?


Mais vous savez. Si ça n' a pas existé réellement, c' est pas grave, avec l' imaginaire tout est possible...


Batterie: Darrin Mooney
Guitare: Andrew Inness(Biff Bang Pow!)
Guitare: Robert Young
Guitare: Kevin Shields (My Bloody Valentine)
Clavier: Martin Duffy(ex Felt)
Basse: "Mani",Gary Mounfield (Stone Roses)
Chant: Robert Gillespy (Jesus & Mary Chain)

Bonus: Shields remixe les Primal Scream et rend hommage à leur idole commune. Et le regret éternel, manquait plus qu' ils déterrent le cinglé Sun Ra pour faire du boucan.

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