Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : D/A/D, quand la copie est mieux que l' original.


Attention cette musique peut entraîner chez certains trentenaires et quadras ayant traversé les 80's de violentes réactions allergiques. Si vous êtes plus jeune vous ne risquez rien. Pour les plus anciens une solution existe, oubliez vos préjugés.




Derrière le pseudo D/A/D se cache un californien nommé dans le civile Zack Robinson.. Et ce brave Zack a une passion dans la vie. Les années 80. Alors bien sûr vous allez me dire que depuis pas mal d' années les fameux synthés 80's ne cessent de revenir dans l' actualité musicale et que Robinson ne fait que suivre ainsi une déjà longue cohorte de revivalistes. Mais alors que beaucoup ne sont aller piocher que les sons et les tics de production jugés "acceptables" par la nomenclature des rocks critiques le jeune californien poussé par une passion dévorante pour la musique de cette époque ose utiliser des sons, des "manières" que notre cerveau avait rejeté jusqu'ici dans les poubelles mémorielles. A l' instar d'un Ferraro ou d' un Daniel Lopatin (OPN), D/A/D n' hésite pas à aller piocher dans ce qui était devenu synonyme de merde synth pop FM mainstream à nos esprits. Mais à la différence des deux génies cités plus haut, grands adeptes du détournement des musiques en les déplaçant de contexte, Robinson par son seul talent  arrive à trouver un résultat convainquant tout en s'approchant au plus près du  contexte d' origine (les 80's). Imaginez que vous enfermez les musiciens des BO des séries télés 80's-90's dans un studio (Miami Vice, Beverhills) et que vous les faites diriger par un songwritter de première classe issu de l'indie-music. Ainsi un de ces solos de guitare grandiloquents typiques 80's qui nous ont pourri notre enfance ou qui ont poussé des pauvres âmes égarés à devenir fan de Joe Satriani deviennent d'un seul coup pertinents et facile à digérer comme ceux d'un Johnny Marr.
Bien sûr que ce blocage sur une période très précise du passé peut franchement  contrarier, bien sûr également la profusion de références connues et toutes déjà assimilées peut ennuyer mais l' imagination du type permet à cette  faille spatio-temporelle  d' être une vraie réussite et de réserver bien des surprises. On a l'impression que bon nombres d'idées laissées en jachère ou mal utilisées par ses prédécesseurs deviennent entre ses mains de véritables joyaux. Une musique bien plus complexe et séduisante que dans nos souvenirs. Faut juste pas abuser de ce petit plaisir jouissif et un brin coupable. On traverse une décennie d' Italo-disco, de synthpop et d' électronique progressive. Comme une bonne couche de nutella sur une fine tranche de pain.


L' album est en écoute ici.

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