Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : Alan Watts, tabassage industriel (plus : Perc & Untold)

























Les Alan Watts refontt enfin parler d' eux et c'est avec joie et petite émotion que l'on va se plonger dans les eaux glaciales de leur "Ara". Vous ne les connaissez pas? Mais si, souvenez vous, Alan Watts c'était tout simplement le premier article de Dancing With The Noise d' où la petite larme à l'oeil de votre serviteur. Et vous savez quoi d' autres?
C'est toujours autant génial.
.http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2012/01/bye-bye-2011-hello-2012-dancing-with.html



L' album est en stream ici

Je n' espérais plus rien et pire, à chaque fois que je me souvenais du nom d' Alan Watts des regrets et un manque déchirant s' emparaient alors de moi. Mais que devenez mes adorables types inconnus de Brooklyn auteurs de cette tuerie de 2011 qu' était"Spectral void". Un putain de vaisseau noisy-shoegaze-danse sous haut patronage de Factory Records et au final très dark ambient.. Ils avaient bien sorti un deuxième ep successeur à Spectral Void mais il était passé inaperçu. Leur nom était resté introuvable sur le net et cela prenait à mes yeux les apparences d'une totale injustice. Apparu après Demdike Stare dans le grand retour de la dark ambient et du dark dub ils se faisaient dépassés par toute une horde de jeunots britanniques, les Helm, Raime, Helm, Roly Porter ou Young Echo. A si seulement j' étais tombé sur leur "...is the fantasy band" de 2012. Le merveilleux "Africa Beat", du Happy Mondays virant gothique et noisy, ce terrifiant et  hypnagogic-pop "A" . Le reste lorgnait franchement sur du shoegaze et toujours avec leur petit coté dark et industriel les Alan Watts pouvaient évoquer une sorte d' A place to Burry Stranger en moins agité, plus dub.


Signé chez Godmode j'ose espérer qu' avec "Ara" les Alan Watts bénéficient à leur tour d'une plus grande notoriété comme les british. Ce ne serait que justifié. Tout au long de leur 7 nouveaux titres on redécouvre ce groupe au top de sa  forme et surtout adepte de nouvelles manières. Moins haçienda/Happy Mondays, plus Throbbing Gristtle/"Closer". Encore plus industriel, des sonorités en dessous du zéro et des rythmes martiaux de boites à rythmes gothiques éjectant définitivement toutes velléités dub.dans un tombeau. Un Alan Watts qui n' hésite plus à tabasser une techno d' après fin du monde.  "Salus malus" avec ses synthés au début vire vite à un déluge noisy guidé par la basse de Peter Hook. Le titre d' après ils délaissent leur salle de répet' pour aller sur le dancefloor d'une usine désaffectée("920"). Ça se confirme avec "Bogoditus" malgré sa guitare trompeuse. Une brève accalmie ambient/noisy avec "Harma" et c'est reparti pour l' éclate avec "Jean Michel" et on terminera avec une espèce de house gotique qui m' évoque le "French Kiss"de Lil Louis post nucléair.
Alan Watts se sont donc mis a tabassé sec en incrustant dans leur dark-ambient beaucoup d' éléments techno et une chose est à remarquer en ce début 2014 , c'est loin d' être les seuls . C'est même depuis quelques jours le trait commun partagé par deux autres bons disques très en vue quant à eux dans la presse mondiale, le  "The power & the glory" de Perc et le  "Black Liht Spiral" de Untold. Si Perc (ici)traque pas mal sur les terres d' Alan Watts en hésitant pas à maltraiter la house à grands coups de techno  que dire de la plongée chaotique  dans la musique de Untold () qui s' empare de toutes les musiques issues des raves du passé pour vous le refourguer façon puzzle en pleine face. Du Lee Gamble dopé aux amphètes.

Au moment d' en finir avec Alan Watts une hypothèse un brin farfelue s'invite dans mon cerveau malade. Je me demande si ces new-yorkais n' ont pas réussi un truc bizarre et intriguantsur le papier. Ils sont entrés dans le cerveau malade de Dominick Farlow et ont réussi l' audacieux pari de réunir les deux personnalités de ce satané  schizophrène de Farlow. Le martial et glacial son de Vatican Shadow avec l' abstraction noisy de son autre projet, Prurient. Et chose encore étrange...C'est une vraie réussite.


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