Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

48° 56' 88'' N , 1° 92' 57'' O . Préambule.

Le ciel est assombri par de gros et menaçants nuages. La campagne est vallonnée et le vert omniprésent dans les champs en plein été saute aux yeux. Va-t-il pleuvoir ? Ce n'est plus la même appréhension qu'autrefois. Et puis tant pis si la flotte est au rendez-vous. On a l'habitude. Ca fait partie du charme et ça deviendra une énième histoire à raconter. La circulation est fluide. On va arriver à l'horaire prévu. On écoute Pulp et toutes les têtes bougent en rythme. "Do you remember the first time" qu' il demande le Jarvis. Oh que oui on s'en souvient de la première fois. Et de toutes les autres.



Après une courbe vers la droite et une légère descente, une petite colline se présente devant nous. Elle est recouverte de bois. On discerne des affiches sur ses flancs. Il va falloir quitter la quatre voies et prendre la D74 pour la contourner. Passer devant le petit resto synonyme de lendemains difficiles. Petit coup d'oeil sur la gauche pour observer les vilains camping-cars présents depuis toujours. Le carrefour approche et il va falloir faire demi-tour.On maugrée sur cet obligatoire retour sur nos pas. Comme à chaque fois. La croix elle aussi est toujours là. Après cela, au bout d'un kilomètre il faudra dévier sur la droite. Ralentir pour éviter les marcheurs courbés sous le poids de leur attirail de camping.

Un pré bosselé accueillera le véhicule. En face un autre champ similaire mais porteur d'un souvenir très fort au point que mon épiderme réagit à sa vue. Il était question d'une longue quête solitaire sous un orage dévastateur. J'étais perdu, mon corps et mes vêtement ruisselaient, les pieds pataugeant dans la boue et les éclairs qui cisaillent la nuit . Et enfin la foudre qui choisit de tomber dans un bois voisin me pétrifiant sur place. Inoubliable.

Nous sommes à présent à pied et entamons à notre tour la longue marche. Il y a du vent. La mer n'est pas loin . Peut-être aura-t-on droit au survol du site par une montgolfière encore une fois ?
L'odeur maritime  mêlée à celles de la terre et de la verdure nous attaque les narines. D'autres senteurs connues viendront plus tard, la sueur, les parfums féminins, la saucisse grillée ou encore les fumées illicites. Et comment ne pas oublier le houblon. Et sous toutes ses formes le houblon.
Nous foulons à présent un chemin de terre. On longe le bois aperçu tout à l'heure et on se souvient à nouveau. Cette fois-ci  il s'agit d'une pathétique tentative de traversée en cherchant un raccourci qui tenait beaucoup plus du parcours du combattant. Un bruit sourd se fait de plus en plus entendre. Un groupe effectue ses balances. On essaie d' identifier les types. Comme à chaque fois.
Un autre virage à droite et le voilà enfin le but de ce long voyage! Le putain d'endroit tant espéré. Le centre du monde est-on tenté d'exagérer.

Le même depuis 17 ans.

A suivre ...

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