Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

OLIVER COATES ou, un violoncelle sur le Dancefloor.


Violoncelle + Dancefloor= ?
Oui je sais !
Les vrais aventuriers et les petits scarabées tombés de la dernière pluie (les inédits de "Corn") vont prononcé le nom magique de l'un des musiciens des 80's le plus sous-estimé et connu. Arthur Russel.  Bien sûr que l'on va y penser fortement en découvrant le magnifique "Upstetting". Mais pas seulement. Oliver Coates dépasse largement le statut de simple suiveur recopiant le  natif de Iowa. Par exemple, et en règle générale les deuxièmes ne la connaissent pas, dès qu'il faut parler de violoncelle novateur car sans oeillère "classique" et également trouver une autre référence dans la façon de travailler de Coates  c'est la copine de Russian Circle et Mono qu'il faut connaître, Helen Money.
Oliver Coates nous offre l'un des plus beaux cadeaux de cette année 2016. Un machin entendu nul-part et qui va resté durablement dans les panthéons de l'innovation musicale.



Cordes classique + électro
Oui je sais !
Les vrais aventuriers et les petits scarabées vont prononcé le nom des Islandais de Kiasmos. C 'est vrai que récemment ce sont eux qui ont remis au goût du jour ce mariage pas si improbable que ça. Aucun mariage n' est improbable en musique.  Nos deux Kiasmos passent pour de gros bourrins un brin m'as-tu vu et franchement peureux face à Coates. Bien sûr qu' ils sont loin de cette description nos gars nordiques mais Oliver Coates fait tellement dans l' infini détail, dans la quête du son inconnu et dans les carambolages osé que l'on est obligé d' être tenter de voir exagérément les choses comme ça.
Là où les Kiamos et d' autres se contentais d' utiliser les cordes "comme aux classiques" Coates maltraite, ausculte à la recherche du moindre son original son instrument et n' en joue surtout pas comme à l' école de musique. Et que ça pince, ça frotte et ça tape sur le bidule. Et c'est pas finit. Un peu comme un Colin Stetson en mode exploration de son saxo mais surtout un peu vachement beaucoup comme bon nombre d' expérimentateurs électro. Parce que voyez-vous brave gens, non seulement il tire de son malheureux instrument des sons rares, monsieur, tel un Ash Koosha ou M.E.S.H, vous les balance dans l' univers numérique en mode compressage.

Tout l' intérêt du disque ne réside pas seulement dans l' artisanat 2.0 du musicien. Il y a aussi ce qu'il en sort. Et c'est un monde immensément vaste et riche. Oliver Coates nous explique que l' enregistrement de "Upstetting" s' est fait en plusieurs temps et fut marqué par bon nombres d' évènements. D 'abord c 'est un mariage et un voyage de noces à New York. Retour à Londres et pan! Monsieur et madame Coates retrouve leurs appartement inondé et c'est parti pour les chambres d' amis et les hôtels londoniens sordides. Mais c' est pas tout. Y'a pas que dans sa vie privé que ça a été un brin perturbé au point d' avoir une influencecertaine sur sa musique. Grand musicien classique réputé mondialement il est amené à pas mal partir voir chez les autres. Mais parfois il est au mauvais endroits, au mauvais endroits. Dans la ville du Caire quand l' Egypte décide de bombarder Daesh ou à Honk Kong pour qu' il observe les violences policières face aux manifs d' étudiants.
Après tout ça fatalement ,il en avait des trucs à raconter. Il en avait vu des paysages, visuels ou sonores, à dépeindre.
Tout le disque est truffé de la richesse et des souffrance du monde. Jamais on y retrouve ses petits et c' est une véritable malle aux trésors remplie de trouvailles insoupsonée. Quand "Innocent Love" balance Arthur Russel (ce sera la seule fois que l'on peut le citer comme ressemblance) et qu'il nous le fout dans l' orchestre jouant les corde d'un Massive Attack alors déjà on a un peu largué les amarres du train-train. D'ailleurs Coates a joué pour Massive Attack. Il est  aussi pote avec Mica Levi. Le monde du talent est bien petit. "Timelaps (Walrus)"c 'est le dernier trip House de l' Haçienda pour le triste jour de sa fermeture. Donc franchement léger et minimaliste. En fait Coates nous fait croire que ces gros branleurs de Factory ont du pousser Durutti Column à faire de la House de force et sous amphet. Coates prend le footwork et ses fameux beats sous-marins pour les associer à la mélancolie héroïque d' un Nils Frahm. Plus loin cette musique sans nul autre pareil passera par tout ce qu'il peut se faire sur terre. Ira dans tous les sens interdits. Un titre calme vraiment "classique" pour se reposer et en avant pour la science "dark" fiction de "The Irish Book Of Death & Flying Ships" pour finalement faire coucou à l' Afrique de "Stash".

Oliver Coates en à peine 7 titres vient de nous ouvrir les portes d'un merveilleux Dancefloor inconnu pour une fiesta planétaire des sens.


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