Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

ANTWOOD ou, le disque somme de l' avant-garde électro réconciliant nature, humanité et la technologie.


Regarder la pochette du premier album de Tristan Douglas (aka Antwood) comporte quelque  chose de troublant. Cette main? Artificielle ou humaine ou encore, devrais-je plutot dire, naturelle? Une pierre en forme de main. Diantre! La nature s' amuse a parodier l' humain. On sait bien que c'est le contraire depuis toujours. Passons.
Mais tout de même.
Ça vous titille pas les neurones cette histoire de pierre évoquant une main provenant d'un corps. Un corps semble-t-il anormal, usé, malade? Mourant?  Et si la pierre mourait? Non ? Bon d' accord. Mais si on faisait le même lien entre l' humain, toujours, et ...la machine ? Et si par un tour pendable de la psychologie humaine on associait l' humain et la nature et on les opposait à la machine? La machine qui faut se le rappeler l' enfant de l'homme, de sa technologie. L' homme a peur de la machine. De son oeuvre. Ce truc m' étonnera toujours parce qu'en définitive. C'est pas de la machine qu'il faut avoir peur.
Depuis quelques temps DWTN ne vous parle sans cesse de ces nouveaux artistes qui, sans devenir des naïfs ou de candides  utopistes, nous redonnent goût à la technologie en musique. Ou plutot, à l' instar de bon nombre de leur contemporains, se l' accaparent pour créer une nouvelle musique  toujours en symbiose avec la nature humaine et le présent puis le futur.

Antwood déboule avec son "Virtuous.SCR" et offre un disque récapitulatif de ces 5 dernières années en matière d' innovations, d' expérimentations et de visions révolutionnaire politique et esthétique.
Si vous ne voulez pas rater le train du présent en direction du futur c'est le dernier départ du jour. Après?
Vous restera que le passé.



Vite croisé l' été dernier sous le trompeur pseudo de Margaret Antwood pour un ep prometteur le bon Antwood en signant sur Planet Mu a décroché le pompom niveau visibilité médiatique. Et ça marche dans les deux sens. Il  remet en tête des labels défricheurs celui qui nous avait offert le footwork puis, s' était un peu trop reposé sur ses lauriers en passant un peu à coté de bien d' autres révolutions sonores. Retard un temps rattrapé sur le nouveau grime futuriste avec Mr Mitch mais pas l'once d'un fils spirituel de Lopatin, Ferraro ou Halo (l 'école de New York), pas de post-club des Jarnus, loupé sur le Gqom. Pas non plus de cousin à Arca, de suiveurs des PC Music ou d'une Elysia Crampton. Et très peu de la mathématique spatiale à la Roly Porter et Jebanasam et encore moins du maximalisme de Jam City ou Rustie (les deux grands fouteurs de merde made in England des 10's, c' est eux!).
Faut dire pour la défense de Mike Paradinas que l' histoire s'est franchement accélérée ces 3 dernières années. Mais ouf ! Planet Mu est sauvé grâce à ce Antwood. Enfin pas tout à fait parce que comme d' habitude c'est iTAL tEK qui se chargea de la remise à niveau avec son dernier album "Hollowed" plus portée sur l' avant garde définie plus haut. Moins de footwork mais on ne peut pas tout avoir ma pauv'dame.

On n' a donc pas trop vu venir Tristan Douglas  mais lui par contre  il a bien vu ce qu'il se passait. Son disque en est la preuve ultime. On croise sur cette histoire d' intelligence artificielle sur fond e nature tout ce que l'on aime par ici. Les synthés new age post hypnagogic de l' école de New York. Y'a même les jingle publicitaire du fouilleur de poubelle Lopatin.
Le mélange des sons cybernétiques avec ceux compressés de la matière issue de Mère Nature. Ash Koosha va aimer aussi  la présence de l' eau.  Jebanasam et Porter idem avec ces rythmiques arrivant puis repartant et cette foutue diversités des sons utilisés!
Peut-on danser sur le machin? Ben...on sait plus. Un coup oui puis l'instant d' après, non. Janus, Berlin et Rabit, je vous présente votre nouveau copain !
Les voix transformées de "Anthracite" ont de quoi plaire à la mère Herndon (Holly).  Ou serait-ce  à Elysia Crampton avec leur petit coté tribale pré-occidentalisation australe. L' ensemble est strident, tape à l' oreille comme tout ce qu'on aime.
Ça y ressemble beaucoup. Un peu trop?  Que dire d '"Overlay Network". Hommage un peu trop dans la citation du grand "Classical Curves" de Jam City ?  Et quand on retrouve des samples déjà croisé chez Lotic du coté de "Prototype Ha" avec l' ambiance dark/dystopique et bien ça fait un peu trop.
C'est peut être ça le défaut de ce disque. On est en terre connue appréciée et justement, c'est pour éviter ça qu'on écoute les artistes cités.
Mais après tout, à y regarder de plus près, le bonhomme y apporte sa touche perso et voyons l' ensemble comme un disque somme de la putain d' accélération que vient de subir l' électro expérimentale ces 5 dernières années.

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