Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : Toro y Moi



Que peut-on faire quand on a pondu l' une des plus belles merveilles de 2011, la grandiose "Elise". Quelle est la direction à prendre quand on a décoré sa chillwave des débuts des plus beaux costumes de Brian Wilson ? Et bien on fait cela:


Toro y Moi sortira à la fin du mois son quatrième album et les premières écoutes apportent de sacrés éléments de réponses aux deux questions. Le bonhomme depuis ses débuts a toujours utilisé une très large et hétéroclite palette sonore et stylistique. Il a délaissé le psychédélisme, la sunshine pop et le coté vaporeux et impressionniste de la Chillwave. Place à présent à la méticulosité de la House music et de l' Idm. A ce propos on peut parler d'une house très  "frenchie". Ce clin d' oeil à la musique de notre pays est une habitude  prise par le bonhomme depuis "Underneath the pipe"  et sa passion avouée pour Air et François de Roubaix.
Mais il  s' agit  toujours d' une musique bien plus complexe qu' elle peut paraître  à première vue. Grace en partie à une succession de couches sonores appliquées avec minutie. Le tout est enrobé d'une sacrée bonne dose de funk.



 Le funk    et enfin un certain R'n'b sont les grands vainqueurs du dernier Toro y Moi. On ne peut que songer à Billy Ocean dans le chant  et le phrasé de Chazwick Bundick . Mais ce dernier ose quitter les autoroutes balisés et trop utilisés par le premier pour des chemins bien plus aventureux. Les synthés sont au pouvoir et les samples omniprésents à ses débuts ont pratiquement disparu. Ce qui était déjà le cas depuis "Underneath the pipe" en 2011. Les mélodies se font plus accrocheuses et les beats n'ont jamais autant percutants chez le bonhomme. Toro y Moi nous explique avoir voulu faire un album bien plus pop. C' est réussi et en plus sans tomber dans les ornières du genre parce que sa pop a justement un petit truc bien personnelle qui n' appartient qu'à lui.

Si j' apprécie tout autant sa dernière oeuvre que les précédentes c' est que la trajectoire de Toro y Moi par les temps qui court est remarquable. Chaque disque est une réelle remise en question et le type fait preuve à chaque fois d'un grand courage. Et en plus, avec une franche réussite.

"Rose Quartz", le morceau que les culs serrés de Phoenix n' oseront jamais.

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