Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : King Krule, la belle histoire continue


Le titre du jour est une confirmation de l' éclosion d'un petit génie.


Des types comme lui il n'y en a que très peu par génération. Je me rappellerai toujours ce jour de Décembre 2010 quand je suis tombé via une brève du NME sur son magistral et déchirant "Out getting ribs". Zoo Kid était alors son pseudo. Une tel charge émotionnelle, une telle maîtrise ne pouvait venir que d'un artiste avec une déjà longue carrière derrière lui. Certainement pas un gosse de 16 ans à l' époque.  J' ai même cru à un fake signé Pete Doherty tellement les voix se ressemblaient par moment. Un Pete Doherty qui aurait laissé tomber tout le cirque "sex, drug & rock'n'roll"  pour écrire des chansons au plus près de l' âme, voir même de l'os .


Un satané changement de nom qui nous avait fait perdre la trace du gamin et tant rouspéter. Plus de nouvelles et votre serviteur de ronger son frein faute de consistant pour  pouvoir enfin parler du gamin dans ce blog créé  deux ans après "Out getting ribs". Devenu King Krule,  Archi Marshall  a confirmé tout le bien que l'on pensait de lui. Un ep éponyme parfait l' année suivante. Des prestations fortement appréciés par les chanceux (Midi Festival en 2011).
Bien encadré, le meilleur songwriter britanique de sa génération a pris tout son temps pour dégainer son premier album prévu pour Mai.
On le compare aux plus grands. Avant ce magistral et sensuel "Octopus" nous avions dégusté en 2012 le beau  "Rock Bottom". Un petit coté jazzy et soul  qui évoquait immanquablement la sophisti-pop de mes vieilles lubies en provenance des 80's, Aztec Caméra, Pale Fountains, It's Immaterial ou encore le premier Blue Nile. S' il continue à poursuivre sur le chemin de traverse tortueux, casse gueule et souvent lent de la vraie diversité stylistique il se peut bien qu'il disparaisse comme tant d' autres aventuriers. Disparaître pour un beau jour revenir encore plus fort, vibrant et génial. Rendez-vous dans 10 ans? Ses textes parfois à forte connotation sociale rappellent ceux d' un Billy Bragg ou de The Street. Il fait certes de la pop jazzy comme autrefois mais une relecture du passé qui s' est imprégnée de tout ce qui a suivi. Je parlais de The Street on peut aussi ajouter le Grime comme c' était le cas chez les Arctic Monkeys des débuts, avant qu'ils ne s'enferment à leur tour dans le passé et devenir une sorte de nouveau rock FM adult rock version indie. Zoo Kid semble malgré son jeune âge être bien plus lucide et avoir les pieds bien ancré dans la merde contemporaine. Il allie romantisme et douleur sociale comme on ne le voit plus et brise ainsi la bulle dont l' indie-music obsédée par son propre passé  a trop tendance à se revêtir. On espère que cette art de coller à son époque (triste) fasse des petits dans sa génération.
En attendant laissons-le mûrir tranquillement. 


King Krule ? Un miracle !

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