Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : Woods et Alexander Skip Spence



C 'est l' histoire d' un groupe que ne fera jamais crier les foules et qui ne réinventera pas non plus la musique. Un groupe qui ne sera jamais la tête d' affiche d'un festival parce qu ' il ne bénéficiera jamais des  superlatifs réservés à Deerhunter ou Grizzly Bear. Jamais pour eux de buzz saisonnier indie comme  DIIV, Kurt Vile, Real Estate ou Crocodiles. Et pourtant, ce groupe vaut aussi bien si pas plus que les quatre groupes cités.  Des types qui n'ont pas compris que pour faire rêver la ménagère indie de moins de 40 ans il fallait du fun et le simple fait de poser devant sa camionnette de tournée se révèle être un vrai tue-l' amour. Un groupe dont personne ne postera la photo des pochettes sur son profile facebook en criant à la claque. Un groupe que vous ne verrez donc pas sur une grande scène pendant vos étés. Plutot un groupe que vous croiserez dans l' arrière salle d' un petit bar. Vous vous fraierez alors  un passage à travers la faible affluence et vous serez immédiatement  hypnotisé et réchauffé en plein hiver par la chaleur  californienne de "Pushing Onlys".



Ils s' appellent Woods et sortent cet automne leur 7ème album ("Bend Beyond") en 7 ans et comme à chaque fois ils seront  dans mon top perso de fin d' année.C' est un de ces groupes dont  on écoute avec plaisir chaque disque en oubliant malheureusement d' en parler autour de soi.



Comment résumer une carrière de 7 albums d' indie folk lorgnant sur le psychédélisme  en quelques lignes? Comment vous persuader de consacrer une journée entière à la formation du brillant songwriter qu' est Jeremy Earl ? Et dieu sait qu' il la faut bien la journée entière pour apprécier toute la beauté que les albums de Woods ont à  révéler. Ne vous fiez pas aux premières apparences. Il est bien sûr beaucoup question de folk-songs sixties à l'image de ce "Cali in a Cup" mais pas seulement. Beaucoup de  réminiscences du Grateful Dead mais aussi certains petits trucs du légendaire batteur des Jefferson Airplane, le cinglé Alexander Skip Spence (fans de Syd Barrett jetez-vous sur son OAR). L' influence lo-fi 90's est de la partie et  l'esprit bordélique du plus cool des instituteurs devenu chanteur  plane sur l' oeuvre des Woods . Et oui, avant sa carrière de chanteur alcoolique Robert Pollard  des Guided By Voices s' occupait des  chers têtes blondes américaines, j' aimerai bien connaitre les gosses aujourd'hui. Revenons à Woods.Y' a  aussi un peu de Pavement chez eux comme  le démontre ce "To Clean"


D' autres pépites du passé et faites bien passer le message, "Woods est le plus grand groupe des petits groupes".


PS: Alexander Skip Spence, un génie tout simplement. Ex -batteur des Jefferson Airplane et pierre angulaire des Moby Grape, Spence reste dans l' histoire pour être la version américaine du déjanté Syd Barrett. Son album solo "Oar" est digne de ceux enregistrés par le britannique.



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