Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : Daniel Lopatin & Tim Hecker & ...Clinic


Double actualité pour le grand David Lopatin (Oneohtrix Point Never) puisque sortent ces jours-ci deux de ses nombreuses collaborations.
La première, la plus réussie, est à découvrir sur le disque "Instrumental Tourist". Quand les deux mecs auteurs de deux des réussites de 2011 s' unissent ça ne peut qu'être intéressant. Lopatin ("Returnal" sous le pseudo d' Oneohtrix) et l' autre grand des musiques ambiant/drone, Tim Hecker ("Ravedeath 1972"). Si j' ai souvent parlé de Daniel Lopatin je ne vous conseille que  fortement de goûter à la musique abstraite et éprise d'une totale liberté d' Hecker. Je l' oublie trop souvent ce diable d' Hecker.


D' après le communiqué de presse l' objectif était de faire se confronter les deux univers très particuliers des deux hommes sous la forme d'une improvisation digne du free-jazz sans un réel travail de préparation à l' avance. On reconnaît très bien la patte de chacun de ses auteurs sur les titres. La méticulosité minimaliste faite du croisement de sons organiques avec l' art numérique coté Hecker et les nappes planantes plus lyrique  et spacieuse d'un Lopatin. C' est un vrai plaisir. Un disque que l'on peut réécouter vitam eternam sans se lasser . Parfois même,  on se surprend à fantasmer d'un concert commun  à l'intérieur d'une magnifique  cathédrale tellement l' endroit se prêterait au sentiment de  plénitude et de recueillement qui se dégage de cette musique. Certes certains peuvent rester sur leur faim mais plus j' écoute cet album et plus je constate deux faits. Primo l' explication de cette probable déception, l' annonce de  cet "dream team"  des temps actuels a provoqué une excitation tellement forte qu'elle est capable de fausser l' appréciation de ce disque à sa juste mesure et de vous faire passer à coté de ce qui se trame, le futur! Secundo, il ne faut pas résumer ce disque qu 'au fait qu'il est le fruit de  l' association de  deux noms synonyme de " grand talent", ce disque est à écouter absolu pour lui même. Parce qu' à l' intérieur de chaque titre de ce disque se profilent probablement des idées que l'on va retrouver dans les futurs chef-d' oeuvres que seront immanquablement les disque solos de ces deux génies.

Autre collaboration pour  Lopatin,  son rôle de producteur des vénérables anciens du rock indieClinic. La patte de l' américain se fait moins reconnaissable au premier abord  mais pour les connaisseurs  des oeuvres passés des Liverpuldiens la différence et leur évolution sous l'influence de Lopatin saute aux yeux. Peut-être pas leur meilleur album mais probablement celui où ils font le plus preuve d' audace et où l'urgence a fait place aux divagation et à la réflexion. Moins direct et percutant que les précédents  "Free Reign" c' est du Clinic qui a fumé de l' herbe  en écoutant de la Kosmicsh music ou l' ambient de Brian Eno. Plus que correcte pour un groupe qui avait tendance à se répéter un peu trop mais toujours grande classe.





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