Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

Powel en 2015 est un gros farceur et fouteur de merde ... . De la merde géniale pour les oreilles bien sûr !


En 2015 Oscar Powell n' a toujours pas sorti d' album mais il continue de chambouler la danse music comme jamais. Déjà numéro 1 du top Ep 2014 de DWTN,  il en remet une couche cette année, bien lourde la couche sonore . Attention si 2014 l' avait vu producteur hyper difficile d' accés aux oreilles de certains frileux 2015 le voit s'ouvrir à un plus large publique via une signature chez les gentillets et très mainstream 2.0, XL Recordings (Adele, l' affreux Jack White, The Horrors, Tom Yorke etc etc). En Février c'était le single Sylvester Stallone/Smut. En Octobre Insomniac/Should've been a drummer. Deux disques, quatre bombes expérimentales pour dancefloor. Sans parler de la bombinette sortie sur son label.



On en a vu des mioches désirant être plus accessible et perdre tout ce qui faisait de leur charme naturel. Avec Powell pas de soucis. Le bonhomme ne passera pas inaperçu entre les nom très mainstream présents chez XL. Si les rythme sont rentre dedans tel ceux de Chemical Brothers ou Prodigy à la grande époque, les couches sonores un brin allègées, écouté du Powell version XL est toujours synonyme de maltraitance pour les feignasses de la mélodie amateur ou de sucreries au kilomètre  pour dancefloor bobo et hipster. Frustration et incompréhension pour ceux-là.
Encore et toujours cette impression de se retrouver face à un assemblage de ferrailles en tout genre. Le César des piste de danses revient avec son art de la compression puis de l'explosion. Ne lui laissez pas un fer à souder et la Tour Eiffel. Elle risque ne jamais s' en remettre. Rythme marteau piqueur donc et mélodie vicieuses à tous les étages. Samples vocaux jouant au chat et à la souris. Et enfin et surtout, ce qui fait toute la "Powell Touch". Coupures du rythme n'importe quand. Reviendra-t-il ce putain de rythme? Les idiots comprendront pas. On sait jamais avec ce type et puis quand on ne s'y attend pas, le revoilà qui réapparaît. Rythme humilié, martyrisé mais rythme totalement libéré des conventions du menu fretin des dancefloor.

Cet art du rythme frondeur c'est une nouvelle fois la patte de l'influence majeur de Powell, la No Wave New Yorkaise fin 70's et son amour de la déstructuration, du bruit et de l'improvisation. DNA, Lydia Lunch et Mars peuvent être fier du rejeton anglais. Un vrai amoureux de l' expérimentation en tout genre.
 Non seulement le monsieur a du talent mais en plus c'est un type plutot malin et intelligent. Pour son dernier ep, Insomniac/Should've been a drummer, il vient dans sa façon de promouvoir son oeuvre de mettre le doigt là où ça fait mal. A l'origine du titre Insomniac il sample un live du groupe Big Black de Steve Albini. Pour cela il faut l' autorisation de sieur Steve Albini. Le génial producteur (Nirvana, Breeders, Electrelane, Godspeed You Balck Emperor) capable de sauver n' importe quel groupe des marais de la médiocrité.  La réponse d' Albini est assassine et démontre bien toute l'incompréhension entre deux mondes. Le vieux continent rock et le nouveau monde, l' électro.


"Hey Oscar. On dirait que ça roule pour toi. Je ne suis pas du tout dans la cible de ce genre de musique. J'ai toujours détesté la dance music mécanisée, je trouve ça simpliste et débilitant. Les clubs où on joue cette musique, les gens qui vont dans ces clubs, les drogues qu'ils prennent, les conneries dont ils parlent, les fringues qu'ils portent, leurs petites rivalités... Je déteste tout ça, jusqu'au plus infime détail, à 100 %. La musique électronique que j'écoutais était radicale et différente, des trucs comme White Noise, Xenakis, Suicide, Kraftwerk, ou les premiers trucs de Cabaret Voltaire, SPK et DAF. Quand ces groupes ont étés co-optés par la scène club/dance, j'ai eu l'impression qu'on avait perdu la bataille. Je déteste la club culture du plus profond de mon être.  Je suis donc contre ta musique, contre ce que tu fais et je suis un ennemi direct de la scène dans laquelle tu évolues, mais ça ne me pose aucun problème que tu le fasses. Je n'ai pas pris le temps d'écouter les liens que tu m'as envoyé, principalement parce que je suis dans une chambre d'hôtel et que la connexion n'est pas terrible, mais aussi parce qu'il y a peu de chances pour que tes morceaux me plaisent et que tout ça n'aurait été d'aucune aide ni pour toi, ni pour moi.  En d'autres termes, oui, tu es libre de faire absolument ce que tu veux avec ce que tu as pu trouver comme enregistrement de moi. Je m'en fous. Amuse-toi bien."

Et que fait ce farceur de Powell avec cette réponse? Panneau publicitaire géant dans Londres et clip capable de provoquer l' épilepsie chez un cadavre.




Et les crétins de gueuler sur une étroitesse d' esprit d' Albini et le coté opportuniste de Powell. Ni l'un, ni l'autre. Powell en agissant de la sorte démontre ce qu'il faut admettre, encore, en 2015. Rock et électro font pas toujours bon ménage. Le fossé culturel entre l' Europe et les USA ne s'est toujours pas effacé. Quand Albini parle de "Danse music Mécanisée" de quoi parle-t-il ? D'où parle-t-il? Du pays de l' EDM et du Dubstep lourdingue des Skrillex  et Deadmau 5 remplisseur de stade US. D'un pays qui a découvert la culture dancefloor qu' avec Daft Punk alors qu'il l' avait créé du coté de Chicago et Détroit. Albini connait-il Autechre.
Parce que là où on ne peut taxer Albini de rockeur fermé d' esprit c'est quand il cite White Noise, Suicide et DAF. Question étroitesse d' esprit allez voir les revivalistes indés et leur public. Sans parler des fans de garage. Steve Albini n' a pour seul tord de ne pas connaître, est-il fautif à ce propos, Powell mais aussi M.E.S.H., Untold, Perc, Logos et tant d' autres présents dans ce site. Toute cette nouvelle génération qui ont décidé de casser la routine des pistes.  Il est sûr qu'avec une presse mondiale suivant comme son petit chien l' ogre Pitchfork, on est pas pas prêt d' amener le vieux Steve sur un dancefloor. L' acte de powell prouve qu'une scission s'est opérée. D'un coté l'ensemble des médias papier, audio ou  même net totalement allergique ou très méfiant à l'idée même de promouvoir une musique aventureuse. Une presse totalement dépendante de l'industrie musicale lui offrant du rétro bien plus assimilable par le public et rentable. De l'autre un nouveau underground numérique, site, magasin en ligne, label.
Powell redouble de vice avec la vidéo. Alors que tout le monde vociférait sur la polémique ce fouteur de merde soit-disant opportuniste et mercantile  glissait un lien menant à un putain d' inédit téléchargeable digne des deux autres titres. "Kickin", collaboration avec son gourou Russe Haswell. Légende noise et lui aussi fouteur de merde dans son style de prédilection via une vision très démocratique, bref, rendre la noise moins hermétique sans tomber dans le mièvre. Une sorte de Pete Swanson version british.


  5 titre, 5 bombes? Non. Powell en a remis une couche sur son propre label, Diagonal Records. Un truc totalement débile et jouissif. C'est censé être une oeuvre d'un artiste inconnu que Powell balance dans ses mix. Si on reconnaît bien le tube planétaire 90's de 2Unlimited, "No limit" on retrouve aussi certaines manières du Powell. Donc le unknow artist ce serait pas encore notre génial farceur????


Bref vous l' aurez compris, Powell déjà grand en 2014 l'est encore plus en 2015. 2016 année de l' album monstrueusement révolutionnaire? Espérons-le. Daniel Avery et Disclosure ont des coup de pieds aux culs à recevoir.

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