Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

BEST OF 2014, deuxième partie: Miscellanée






TOP 10 MIXTAPES , CHOSES DIVERSES ET VARIÉES:

1.  SUKI GIRLZ (JAMES FERRARO)   "Suki girlz" mixtape
La plus belle critique du consumérisme et de ses temples, les centres commerciaux de tout pays.


2.  TCF "YYAAoo2" Mixtape
    Le ep de notre matheux norvégien est digne si ce n'est encore plus phénoménal que son récent album.
3.  MICACHU "Feeling romantic Feeling tropical Feeling ill" & sa B.O  "Undert the skin"
    Peu importe le genre, tout ce qu'elle touche se transforme en or.
4.  HYPERDUB 10.1,2,3 & 4 compilation
   Label boosté par ses signature footwork et grime.
5.  KATY GATELY "Pipes" tape
6.  TASO  Teklife till tha next life
7.      PERC "Fact 426"
8.   DEAN BLUNT "Skin fade" mixtape
9.   E+E "The light that you gave me to see you"
      C'est du collage sonore à la sauce latine. Extrait de radio latine avec des samples de r'n'b style Rhianna et une agression sonore tenant autant de la vaporwave que du maximalisme de Rustie. Dans le même style mais moins latin jetez-vous sur Diamond Black Hearted Boy.
10.   HYPERDUB "Next life" compilation &  EQ WHY Chitokyo mixtape
        Footwork forever !

Il en pense quoi Mark E Smith de ma sélection ?




TOP 5 LIVE ALBUM:

Les albums live c'est souvent chiant au possible mais cette année cet exercice casse-gueule nous a offert des merveilles, que dis-je des claques monstrueuses.Et la plus belle, elle nous vient d' Egypte. Je vous conseille vivement d' aller voir les vidéos sur Youtube d' EEK, c'est absolument gigantesque. Certains vieux routiers de la critique rock n'ont pas hésité pour dire de ce disque live qu'il s' agit de l'un des meilleurs de TOUS LES TEMPS.

Et vous savez? Je signe pour ce truc et je danse comme un Bez


1.  EEK "Live at the Cairo Hight Cinema Institute"


2. TONSTARTSSBANDHT "Overseas"
     pas toujours jubilatoire sur disque contrairement à leur putain de live à base d' improvisation.

3.  KAREN GWYER "Saint John Sessions"
      La belle se livre peut être encore mieux ce soir-là que sur ses premiers disques.

4.  THESE NEW PURITANS "Expanded"
     No comment.

5.  JULIA HOLTER  "Saint Sessions" &  ONEOHTRIX POINT NEVER Boiler room
     No comment.



TOP 15 LABEL:



Et oui, Tri Angle, "le Factory Records des 10's" dixit DWTN est détrôné, mais cela n'est que très normal, que ce soit en musique comme en foot, à la fin c'est toujours MANCHESTER qui gagne la Coupe des Labels !
A peine 8 sorties en 2014 mais...6 classées dans le top album pour Modern Love! Qui dit mieux.
1.   MODERN LOVE (Andy Stott, Demdike Stare, Stranger, Millie & Andrea, Miles)




2.   TRI ANGLE (Vessel, Holy Other, Evian Christ,Balam Acab, Aluna George, Clams Casino)
3.   DIAGONAL (Powell, The Skull Defekts, Prostitutes, Russel Haswell)
4.   HYPERDUB ( Teklife, Laurel Halo, Burial, Fatima Al Qadiri, Dean Blunt )
5.   PAN (Lee Gamble, MESH, Helm, Valerio Tricoli, Objekt)
6.   LIBERATION TECHNOLOGIES (TCF,Container, Powell, Vessel; King Félix, BMB)
7.   TYPE (Pete Swanson, Zelienople,Vatican Shadow, Sylvain Chauveau)
8.   SOFTWARE (Blanck Mass, Daniel Lopatin, Oneohtrix Point Never, Autre ne veut)
9.   NIGHT SLUGS (Egyptrixxx, Jam City, Kingdom, Girl Unit, L-Vis 1990) et son cousin américain 10.  FADE TO MIND (Kelela, Nguzunguzu, Fatima al Qadiri)
11.  PLANET MU (Traxman, Mr Mitch, Hierogliyphic Being And The Conf.,Ital, DJ Nate, DJ Diamond)      
12.  RVNG Intl (Holly Herndon, Julia Holter(avant que Domino signe le chèque), Blondes, Sun Araw        gendras & the Congos, la série FRKWYS)
13.  HYPPOS  IN TANKS (Gatekeeper, James Ferraro, Outer Limitz, Ngunzungu,Sleep Over)
14.  HOSPITAL PRODUCTION(le label de Dominick Fernow aka Prurient & Vatican Shadow avec Helm, Violet Poison, Silent Servant, Ninos Du Brasil)
       ex aequo avec les cousins européens de BLACKEST EVER BLACK (Raime, Cut Hands, Tropic Of Cancer, Prurient, Regis, Pete Swanson)
15.  NOT NOT FUN /100% Silk* (Sand Circle, Maria Minerva, LA Vampire,Rangers, Ensemble        Economique, Holy Strays, Cankun)
 * Attention, Not Not Not Fun, à force de s' accrocher tout le temps à la même branche de l' hypnagogic pop, elle va finir par rompre. Surtout si Brit Brown s' évertue à balancer des conneries de gros réac sur les jeunes gens modernes et avant-gardistes comme sur le récent Arca. James Ferraro et Ariel Pink devraient lui causer. Maria Minerva et les autres ne pourront pas tout sauver.



TOP 5 DES MONUMENTS HISTORIQUES:

Aussi beaux que l' architecture moderne même si c'est  pas toujours  révolutionnaire. Mais!  Ca tient et ça tiendra toujours la route. Surtout, que la jeunesse prenne garde de ne pas y squatter  trop longtemps. Eux, ils savent faire, vous les jeun's, prenez modèle mais surtout surtout, NE PAS COPIER, ça ferait du Made in China pour nouveaux riches.

1. SCOTT WALKER + SUNN O)))  "Soused"
    THE dream team !

2. SUN KILL MOON "Benji"
    Mark Kozelek vient tout simplement de nous offrir son meilleur album depuis ... 21 ans!!!!
3. THE SWANS "To be kind"
    Leurs disques s' apparente de plus en plus à des marathons et pourtant, on va toujours au bout avec    plaisir quite à se taper Nelson Monfort pour l' interview.
4.  THE SOFT PINK TRUTH "Why do the heaven rage"
    Quand un Matmos, Drue Daniels (le beau gosse des deux), se décide à rendre hommage au Black    Métal ça devient franchement intéressant, déconcertant et rigolo.
5. LIARS "Mess" & EARTH "Primitive & deadly"
   En électro, sur les dancefloor ou même en hip hop, l' humeur est Dark et au tribal dans ce qu'il se fait de généralement appétissant en ce moment. Ces deux groupes n' y sont certainement pas pour rien.





TOP  10 DES FAILLES SPATIO-TEMPORELLES


Ils sont jeunes (ou parfois vieux) et font de la musique d'une autre époque. C'est franchement bien foutu et même parfois prodigieux mais seulement voilà...Merde !!! On est en ... 2014 et on les aime non sans gène. Faut vivre avec le futur!



1.   TEMPLES "Sun structures"
      Songwritters hallucinants !


2.   JENNY HVAL & SUZANNA   "Meshes Of Voice"
     Ben oui, on peut faire dans l' expérimental d' un autre âge.

3.   AMEN DUNES "Love"
     Damon McMahon en cherchant ses idoles d'un autre âge, Skip Spence et Robyn Hitchcock,il  s'est encore perdu dans les époques mais comme d' hab il atteint les sommets. Moins rigolo que Mac DeMarco mais deux fois, oups, mille fois plus touchant.

4.   TODD TERJE  "It's album time"
      Le piège avec l' électro  c'est que l'on a toujours l'impression que c'est un truc neuf et ainsi certains revival peuvent passer pour du modernisme. Terje n' invente rien mais sait parfaitement assaisonner les vieux plats jazzy space-disco et funk. Et même, même, les merdes 80's !

5.   APHEX TWIN "SYRO"
      Qui l' eut cru? Richard D James taxé de nostalgique? Et oui! Syro aurait pu être enregistré à la fin des 90's qu'on aurait vu que du feu tellement notre virtuose s'est coupé des sonorités actuelles. Un comble pour celui qui  jadis avait le talent de sentir toutes les nouvelles tendances pour se les approprier avec un talent inégalable. Aphex Twin le "vrai" retour c'est pour quand? Wait & see...

6.   CARLA BOZULICH "Boy"
    Peut-être l' auteur de l'une des chansons les plus déchirantes de 2014. Cette fan de country, de rock et de folk en mode expé , devrait plaire à tous les fans du grand Nick Cave



7.   TY SEGALL "Manipulator"
      Il a beau varier les recettes éculées du garage et du psychédélisme rock, il stagne dans les tréfonds du passé glorieux de ses amours (60's, 70's). Gros gros gâchis pour le modernisme avec ce songwriter hors pair.

8.   FUTURE ISLAND "Island"
     Cette sorte de synth-pop avec voix soul énorme peut sembler assez originale à première vue. A première vue uniquement.

9.   THE HORRORS "Luminous"
    Le cas The Horrors. Ca l'avait toujours fait et puis et puis... Nos petits rats de discothèque ont-ils eut trop envie de reconnaissance d'un plus large public. La grande gigue de Faris ne veut plus de son petit statut de Boys Band éduqué de l'indie britannique? "Arrêtes-toi au début de Simple Minds , pas à la période Mandela Day et  du Band Aid par pitié mon p'tit Faris! Réécoutes les Psychédélic Furs !"

10. ANGEL OLSEN "Burn your fire"
      Folk revival version nineties (Palace Brothers) et une léchée de la mère PJ.


TOP 5 DES DÉCEPTIONS:


SHARON VAN ETTEN "Are we there"
  Où est passé le frisson   de "Love More"   dans ce disque folk ronronnant?


TV ON THE RADIO "Seeds"
   Il fut un temps où ce groupe était le plus aventureux et magique du monde. Mais c' était y' a très très  longtemps.Remember


ST VINCENT éponyme
  Je me souviens d'une jeune fille timide s'emparant par son talent et sa simplicité du fort Saint Père. Des disques fait de trois fois rien avec une imagination gigantesque. La petite fille rencontra la grosse fée Pitchfork qui en fit une Kate Bush pour hipsters et supermarchés. La pauvre est devenue beaucoup moins sensible et elle se répète en étant beaucoup plus tapageuse.



HOOKWORMS  "The Hum"
On y a cru, peut -être juste le temps de ça sur le premier album



FOXYGEN "...Star power"
 C' était bien parti, certains disaient qu'ils étaient plus talentueux que les Temples. D' autres y ont vu le "Nouvelle Ariel Pink rigolo".
Au final ce sont juste des adolescents prenant des poses lascives devant le miroir de leur chambrette. Nostalgique, pastiche sans plus aucun intérêt et surtout, surtout, pas le dixième du talent de leurs idoles.
N'est pas Ariel qui veut. Drôle et touchant au début puis vite chiant.


Et enfin l' attendu , le percutant comme Franz Harald, le méchant mais toujours juste et déjà légendaire...



TOP 5  DES VESSIES PASSÉES POUR DES LANTERNES !!!

(via une presse aux abois trop dépendante d'une industrie discographique has-been):
+ les traitements prescrits par docteur DWTN


BLACK STROBE & ARNAUD REBOTINI:

15 ans! 15 ans que je supporte les dithyrambes sur le sieur Rebotini. 15 ans qu'un simple borgne règne au pays des aveugles. Ses disques ? je les ai tous écouté et pas un seul reste gravé dans ma mémoire. Des innovations? Jamais.  De l' imagination? Nada. Encensé par une critique national cherchant en vain à trouver des "héros" pour sauver la balance commerciale intérieur et ainsi trouver d' autres nom que ceux de Garnier et les robots pour la case légende électro. Adoubé médiatiquement par un pauvre Bernard Lenoir qui avec tout le respect que je lui dois n' était pas vraiment une boussole en électro voilà ce grand gaillard qui passe pour une référence! En solo ce type a cartonné parce qu'il réutilisait l' analogique et que cela plaisait à nos réac de journaleux. Toujours ce fameux "besoin français" pour l' authenticité. Une stupide quête d' authenticité "rock" pour laquelle seuls les retardataires se sentent obligés d' en faire  des tonnes  (cf outre Manche et outre Rhin pour le contraire). Sa musique? Une vision caricaturale de l' électro, "faut pas trop que ce soit chiant" et surtout qu' à la fin tout le monde danse le verre à la main. Et un pillage hallucinant du passé sans même pas une once de réécriture et d' apport personnel.
Ses lives? Vu trois fois et trois fois j'ai pleuré de peine devant des prestations démagogique sans aucunes finesses avec ses recettes ressassées depuis des lustres.
Dans son dernier disque notre Dick Rivers électro s'est pas gêné pour aller taper dans le musée du rock, Bo Diddley et Johnny Cash en version électro. Et devinez quoi? Et bien c'est vide, les titres instrumentaux  sont du niveau d'un brouillon et les reprises devraient le conduire tout droit à la prison de Folsom pour vol et recel de trésors. Nostalgie 80's électro + nostalgie 50's rock le gars connaît bien les goût réac de son pays mais ça suffit pas. Le chanteur ? A l'image du reste, un copieur qui n' arrive jamais à s' approprier les titres. Normal ! Ce mec finalement très petit met des costumes trois trop grand pour lui.
 Médicament:
Quand des français font une vraie musique courageuse et aventurière sans voler au passé systématiquement, Les Marquises "Pensée magique"




METRONOMY
Oulala Metrononmy! Si tu vis en France et que ces anglais te gavent depuis les réussis "Night Out" et bien tu es très mal. En 2008 ça sonnait moderne cette putain d'indietronica. Une sorte de suite logique à Notwist et puis pfffffff. Un disque pilleur de  référence pop 80's et 90's avec des emprunts un brin grossier ("The English Rivierra") et voilà qu' à débouler Love Letters. Vu à la télé et entendu dans tous les prisunic. Metronomy regarde encore plus dans le passé et réalise un truc pastiche sauvé que par un ou deux singles. Et encore, je suis gentil parce que niveau pillage les Metronomy ont encore fait leur Attila sur les singles. Exercice rétro avec  gros sabots. Petite comparaison, voici le tube que tout le monde s'est tapé, penser Girls Group des 60's (Supremes, Ronettes) et écouter ce tube 70's . Ainsi, vous aurez tout compris au soi-disant talent créatif de Metronomy



Remède: GAZELLE TWIN & FKA TWIGS



ALT-J BRETON:


Mes têtes de turc préférées selon la fâcheuse expression. Entre un pseudo groupe gnan-gnan expérimental et un groupe électro pour midinette bobo faites votre non choix. Le cap du deuxième album  aura été rugueux pour ces deux hypes boursouflées.  Alt-j commence sérieusement à devenir pesant pour ses défenseurs avec ses pseudos recherches qui finalement ne mènent à rien sauf à l'esbroufe. Breton ne sait toujours pas aligner deux titres correctes et en plus le chanteur plait de moins en moins aux filles et se répette dans son pseudo discours à la Bono du pauvre "mon groupe vient des squatt". Et pour finir beaucoup commencent à s' appercevoir que le rôle de sauveur de la cause indie british qu'on leur avait attribué était franchement démesuré si ce n'est pas une arnaque. Le seul unique intéret de leur mise en avant médiatique n'était que commercial et pour fortifier un copinage entre l' industrie discographique (maisons de disques, tourneurs et festivals) et la presse française, toutes aux abois en temps de crise éco et post-numérique. Alors, toujours l' éternel question? Pourquoi eux?
 Remède : Pourquoi allez chercher dans la deuxième division britanique quand il existe une première League audacieuse, avant-gardiste et tout autant jouissive
   














THEE OH SEES, TY SEGALL ET LA SCENE GARAGE DANS SON ENSEMBLE:
L' art de tourner en rond chez soi.



























Ah le garage rock et DWTN !
Sacrée relation. J'ai beaucoup pesté cette année sur son grand retour. Certains m'ont dit que je chipotais,les plus lucides dans un sens, parce qu' ils ne me contredisaient pas. D 'autres ont dit que c' était présomptueux et snob. J' avoue  que j' ai pas trop compris. Et puis y' a enfin la majorité qui devant mes critiques assassines restèrent dubitatif ou n'ont surtout pas cherché à comprendre. Après tout, c'est juste un pauvre type renâclant sur un blog inconnu parmi tant d' autres. Alors ses élucubrations...
Mais je ne suis pas le seul.

Un journaliste a pondu l'une des chroniques les plus assassines  et plus justes sur le sujet(elles sont de plus en plus nombreuses, signe d'un ras le bol croissant sur le garage rock). Une chronique musicale bien sûr,  mais aussi sosiologique, artistique et même politique. Son nom Carl Craig. Son site, Spin magazine, donc pas un p'tit site anonyme. Voici un extrait qui va peut être faire réfléchir certains quand ils se retrouveront devant un groupe garage la bière à la main et en se prenant pour des rebels ouvert d' esprit:
(les parties soulignées sont des apports de votre serviteur pour plus de compréhension)

"Ty Segall a dit dans pitchfork:
"Il y a tous ces enfants qui grandissent avec ​​Skrillex et toute cette musique numérique," "Qu'est-ce qu'ils vont penser quand ils vont entendre du rock'n'roll?"
A l'âge  du streaming où toutes les musiques du passé sont en ligne et disponible, cela semble être une présomption bizarre (comprenez un anachronisme ), mais ce qui est plus surprenant, c' est de trouver un musicien talentueux qui veulent faire une vertu d' avoir des goûts musicaux étroits. Les meilleures (exemple: Bowie, Eno,Ariel Pink et Daniel Lopatin entre autres)ont généralement d'énormes oreilles, prêtes à découvrir des idées n' importe où. Mais la scène garage-rock est souvent l'environnement le plus hostile à cette attitude. Ce n' est pas l'accent rétro qui me dérange, mais le fétiche d'authenticité qui l' accompagne souvent, comme si les rockers de garage ont découvert une certaine vérité essentielle du rock que les autres ne savent pas ou ont volontairement oublié.(Et comme si elle n'a pas été découvert mille fois avant.)
 Segall est plus curieux que cela, ou du moins il y arrive. "Manipulator"(son dernier lp) est un signe de bonne santé en allant  au-delà des trois accords fondamentalistes, par ses sonorités glam et ses souches psychédéliques et enfin sa  glorification de la maîtrise technique. Mais il rayonne encore un certain isolement. En fait, c'est un de ses thèmes préférés, dans de nombreux titres ressemblant à une  forme de confinement  il semble se méfier fortement des nouveaux moyens de  communication et de la connectivité (on est loin de l' approche plus objective et optimiste de ces sujets par une Holly Herndon qui pourtant dans son derniers "Home" n'en est pas moins naïve sur les dérives policière) .
En partie, c'est  comme si Segall est en réaction contre ses origines. Il a grandi dans le riche comté d' Orange, à  Laguna Beach. Donc banlieusard classe moyenne. Bien sûr, il détestait, position  toute relative; Il est toujours surprenant de me souvenir que ce garage-rock est souvent la musique d'enfants privilégiés, parce qu'il sonne comme il était destiné pour les enfants pauvres, avec ses outils primitifs et fuzz éhontés. Mais, naturellement, c' était ça l' attraction pour ces jeunes, la rébellion via un encanaillement musicale. Alors qu'à ses origines, le terme "garage rock" impliquait que vous aviez au moins un garage - et donc que vous ne pouviez pas en faire dans un petit appartement de ville ou de cité. C'était une forme de la culture banlieusarde, celle née au début des années 60, le sommet de l'âge d' or des middle class américaine.(les centre-villes et leurs appartement étaient pour les classes pauvres justement).

le remede de doc DWTN:
Pendant que Thee oh Sees fanfarronnait sur la grande scène de la Route du Rock avec leur garage calibré pour festival et hipster en mal de légitimité rebelle, délivrant un set en roue libre sans réelle charge émotionnelle la Blogothèque filma une scène et nous offrit une vision plus réjouissante d'un certain garage rock. Pas un garage provenant de la middle class américaine mais une vision sans concession dans sa version working class anglaise.


THE WAR ON DRUGS & MAC DEMARCO:


Tout le gotha indie se lève unanimement pour faire une standing ovation aux deux disques de ces deux artistes. Ils vont squatter les premières places de tous les top de fin d' année. Plus ça va et  plus je trouve que le public se revendiquant de l'indie ressemble à ça. Le même publique guindé et tiré à quatre épingle que celui de la musique classique, une sorte de caste sociale  cloisonnée dans ses théatre , opéra et musées. Même culte pour son passé, même anthropomorphisme, même manque de curiosité pour les autres genre et un refus d' intéret pour le futur. Ses idoles en cette année 2014, The War on Drugs et leur comique troupier préféré, Mac Demarco. Leur point commun? Une musique hors d' âge, "cool", passe-partout et aceptisée comme de la muzack. Une musique d' avant le punk, Kraftwerk, le rap, la House etc etc. Une musique qui fait comme si ces trucs n'avaient jamais existaient. Une musique d'une époque ou tout paraissait plus simple. Une musique analogique avec instrumentation hyper classique. Une musique de confinement comme le garage rock. Une musique en refus ou craintive de tout progrès technologique.

Cette année j'ai lu un truc génial sur le sujet. Je l' avais déjà publié mais je pense qu'une deuxième fois ne serait pas de trop.
Par contre je n'ai toujours pas retrouver l' identité de son auteur. Voici ces quelques mot forts judicieux et très à propos du succés des War On Drugs et De Marco:

" La bordélique et mièvre  quête d' humanité du "do it yourself" d'une décennies de culture indie - à l'origine en  réaction aux  rock et à la pop artificiels et pompeux des années 70 et 80 - est à présent utilisée partout dans les médias pour proférer, vendre et servir de bande-son à un certain style de vie promulgué. Et c'est à présent un horrible mensonge, aussi odieux que les bobards sur lesquels les premiers punks crachaient.
Comment faire de la musique dans un monde comme celui-ci? Ce qui doit être dit et comment le dire? Ce sont précisément pour répondre à ces  questions que la musique du futur est explorée, surtout si les réponses actuelles sont loin d'être concluantes. Une chose est de plus en plus claire, les hommes blancs privilégiés  grattant avec nostalgie les guitares ou tournant les mécaniques analogiques  en  évoquant le bon ancien temps ne sont pas seulement complaisants et ignorants  en le  privilégiant mais sont en plus une franche infamie face à ce monde de crise financière, de  robotiques militaires , de montée de l'extrême droite, de surveillance par la NSA et des incessants avertissements des catastrophes à venir. La musique a besoin d'évoluer rapidement ou risque d' être obsolète et il lui faut donc se tourner vers la technologie et les connotations de la technologie pour ce faire, créer une sorte de course à l' armement face au  monde qui l'entoure."Je suis papa depuis bientôt 2 ans. Si un jour mon gamin à ses 20 ans se pointe avec un T-shirt de My Bloody Valentine ou des Stone Roses en écoutant une musique vieille de trente ans, vous savez quoi. Je lui fouterai une grosse mandale et je m'en voudrai de lui avoir imposé MA Culture!

Et Mac Demarco de faire son malin. Non tu n'es pas un malin, un juste un jeune vieux cons.









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