Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant: Roly Porter nous parle des étoiles. Et de la vie.




Par un curieux hasard l'ex membre du duo Ved'x  et colègue de lbabel du génial Emptyset a toujours été associé à The Haxan Cloak dans mon esprit. Peut-être tout simplement parce que je les ai découvert à peu près à la même époque et que l'on peut sans trop exagérer coller l' étiquette  Dark Ambient aux travaux de ces deux artistes. Le premier album de Roly Porter, "Aftertime", avait plus d'un point commun avec l' éponyme d' Haxan Cloak. Un gros travail sur les basse avec la présence de cordes (violon et contre-basse). Bref, un savant mélange de drone, de musique industriel avec un peu de dub.
La découverte de ces deux artistes s'était apparentée à une grande et belle surprise. Après Haxan Cloak   qui nous a  illuminé le début d' année  c'est au tour de son compatriote Porter de nous emmener très loin. Comme l'indique son titre, "Life cycle of a massive star", Porter a décidé de nous télétransporter dans l'espace à la découverte des étoiles afin de les observer. De leur naissance jusqu'à leur mort. Ce disque est donc conceptuel et peut aussi être défini comme une odyssée. Et si ce projet audacieux pouvait ressembler à un véritable piège sur le papier l' oeuvre finie est d' hors et déjà à classer comme l'une des réussites de cette année. Porter nous parle merveilleusement bien du cycle de la vie par le prisme de l'immensité, du néant et des forces en présence dans l'univers. Un peu comme ces documentaires utilisant l' imagerie 3D et la simulation notre périple alterne entre le vide interstellaire et la présence massive des astres quand Porter décide de s'y frotter. Entre moment d' accalmie et tempête. Les violons et les nappes synthétiques symbolisant notre traversée du vide et les drones accompagnés de détonations sourdes  la proximité d' une étoile gigantesque. Parfois nous sommes dans le minimalisme puis progressivement la musique se fait symphonique. Une étoile ce n'est pas qu'une simple lumière dans le ciel. Ça craque, ça vibre et ça gronde.  Un bruit métallique répétitif tournoie puis telle une éruption solaire le magma sonore emporte tout sur son passage pour finalement laisser la place à un silence lourd. Sur les 5 morceaux formant "Life cycle..." c'est bel et bien une musique cosmique comme il était fréquent de rencontrer dans les 70's (Tangerine Dream par exemple)  mais dans une version plus réaliste. Moins utopiste et féerique. Plus du tout  babacool en somme. Comme les hommes les étoiles naissent, vivent et meurent.
Roly Porter les a touché.

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