Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : Zelienople & Matt Christensen







C' est un groupe qui a déjà dix ans de carrière et est pourtant à peine connu.   Je n'en avais jamais entendu parlé. J' ai eu beau chercher des infos sur le net   je peux à présent vous dire qu' elles se font plutot rares dans les médias spécialisés rock. Pour en savoir plus mieux vaut aller du coté du jazz ou du slowcore.
Zelienople ? C' est quoi ce nom d' abord? C' est une ville de Pennsylvanie pas franchement intéressante. Un des ces bleds paumés  près de Pittsburg où on a pas envie de s' arrêter et encore moins d' y vivre.



Et le groupe ?
 Qui peut bien produire cette musique des grands espaces qui a le truc pour vous happer tout entier. Ils sont trois et viennent de Chicago. Matt Christensen, Brian Harding  et Mick Weis.
Les rares biographies nous expliquent toutes qu' avant que Zelienople se forme  ses membres jouaient dans des formations rock obscures et  ont très mal vécu l' expérience. C' est par désamour de cette musique qu' ils ont décidé d' aller vers les territoire plus aventureux du jazz, du drone et du slowcore. Plus d' une dizaines d' albums plus tard on peut dire qu'ils ont fait le bon choix. Si les trois styles musicaux abordés par le groupe peuvent faire peur à certains qu' ils se rassurent. Ils sont toujours parlé dans une langue pas si éloignée que ça du rock indie. L' aspect jazz venant d' une batterie minimaliste évoquera pour tous  le grand "Laughing Stock" de Talk Talk . Si d' autres notent une pointe du shoegaze de Slowdive certains parlent également du post-punk de Bark Psychosis et des atmosphères de Badalamenti  et Lynch .  Comme une sorte d' américana viciée. En écoutant leur musique j' ai parfois des visions inédites  de paysages du far-west noyés dans le brouillard.  De larges  étendues désertiques uniquement en noir et blanc et anormalement sous une pluie fine. 
J' oublie un détail et pas des moindres. Les albums de Zelienople ne sont pas qu'une simple suite d' instrumentaux. C' est  aussi de temps en temps des chansons avec  la voix  de Matt Christensen qui est une pure merveille et elle aussi une belle découverte. Fan de Mark Hollis et du Talk Talk dernière periode, je vous l' assure, jetez-vous sur les disques de son groupe et sur l' aventure solo de Christensen, "A Cradle in the Bowery" et vous ne serez pas déçus.



Pour  le moment je n'ai écouté que trois de leurs albums passés. "His/hers" de 2007 et "Give it up" de 2009 pour Zelienople et son unique album solo pour Christensen. Et à chaque fois c' est une claque d' une beauté absolue. Un de ces instants magiques où on s' échappe de nos petites vies étriquées .

 Je n' en reviens toujours pas de la faible notoriété de Zelienople et de son chanteur.  Ils sont pourtant chez Type records, un label reconnu et réputé qui cumule aussi  pas mal des amours de DWTN. Clam Casino, Pete Swanson, The Alps, Yellow Swans, Grouper, Vatican Shadows, et  notre adorable compatriote, Sylvain Chauveau. C' est dire que les possibilités d' entendre parler des gars de Chicago étaient nombreuses. Mais voilà, la vie est injuste. Sans le vouloir on va tous être gavé du dernier lp de Gossip, et peu auront la chance de tomber sur le futur Zelienople. Si la musique de ces dernier peut se révéler difficile d' accès je vous jure que l' adiction sera au rendez-vous après quelques écoutes.

Leur dernier disque s' appelle "The world is an house on fire", sort ces jours-ci et s' annonce lui aussi une réussite.

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