ROUTE DU ROCK 2014 : Retour aux racines.
Satanée Route du Rock. Voilà 19 ans qu'elle me pousse chaque année à me taper 1200 km, à braver la chaleur et la poussière (si si c'est arrivé !) , les coups de soleil, et parfois. De temps en temps. Brièvement. Subrepticement.Un soupçon de boue, de pluie et de froid. Mais voilà, chaque année c'est plus fort que moi faut que je traîne mes guêtres et mes vieilles kickers dans le Fort Saint Père. Avant même qu'elle ne débute l' édition 2014 avait une saveur bien particulière et ma motivation pour m'y rendre me sembla passablement émoussée.
La RDR ce n'est pas seulement pour moi une vieille coutume à respecter via une petite virée ludique estivale , c'est aussi une sorte de retour au source nécessaire. Un truc vitale. Renouer avec mes racines d'indie-boy du début 90's, avec ma jeunesse, ce trop bref et essentiel instant ou bien des choses se mettent en place pour une vie. Mais cette année une sale inclinaison apparaissait. C'est que cette petite salope couvait aux tréfonds de mon cerveau depuis quelques année. Petit à petit. Lentement mais sûrement. Cette sale chose que l'on nomme la lassitude. On change en 20 ans. Les goûts, les envies, la prise de recule que produit le vieillissement. Le moment de tourner la page était-il venu ? Une dernière "pour la route" et puis la RDR devait rentrer au cimetière des souvenirs? La sensation peu enthousiasmante que cette année je devrai tellement faire preuve d'indulgence tellement ça s' annonçait tranquillou. La raison? Des artistes aux styles trop connus et entendus par le vieil indie-boy. Un multitude groupes revivalistes entre-coupé de bons moments trop prévisibles. Pas vraiment blasé votre DWTN, tout juste désireux de bien plus de surprises, de grosses claques, d' autres sonorités, mais seulement voilà. Ces derniers temps, elles provenaient d' autres musiques absentes en grande partie à la RDR. Doit-on blâmer les géniaux organisateurs? Non. La programmation 2014 était parfaite parce que totalement représentative de la scène indie actuelle. Et c'est déjà une bonne chose et pas si courant. Pas de grosse faute de goût dans la programmation pour attirer le chaland. J' étais donc partagé entre la tristesse de n'être plus trop raccord avec ce festival qui m'a vu évoluer, qui avait participer à mon éducation musicale et ainsi jouer un grand rôle dans mes passions actuelles si éloignée en apparence.
Mais. Les vicieux organisateurs se chargèrent de me faire revoir ma copie. De me bousculer. Chose essentielle quand la quarantaine se pointe.
Ma participation cette année (comme les plus récentes) m' évoqua donc ce que l'on ressent en rencontrant le temps d'un enterrement votre vieux copain d' enfance resté au village pendant que vous parcouriez le monde. Lui vous attend au bord du ruisseau qui a vu vos premiers jeux, vos premiers coup de coeur, et vous par de nouvelles rencontres, la découverte de contrée inconnue vous aviez changé. Mais c'est votre "pote", votre village. Pas toujours raccord mais un sentiment profond d' attachement à ce putain de village et à votre pote qui ne vous lache pas. Vous leur devez tant! On cherche toujours un peu qui on est à 40 ans, ce retour au source redevenait plus qu'une évidence.
Le coup vicieux des organisateurs de la RDR intervient ici.
Était aussi présente cette année la fille que vous et votre copain avait vainement tenté de séduire autrefois. Un amour de jeunesse comme disent les gens. La seule capable de foutre la merde dans votre solide amitié d' enfant. Et cette édition pris du coup une saveur toute singulière. Beth. Beth la fille inaccessible venu de Bristol. Beth et ses deux copains. Qu' étaient-ils devenus ces êtres humains qui vous avaient tant bouleversé autrefois? Ébranlé au point que très certainement dans vos envies, vos désirs, vos coups de coeurs qui suivirent il y avait toujours un peu d' eux. Portishead...
Quand, parfois, émotions, franchise et expérimentations touchent tous les publiques.
Il y avait aussi cette année les autres anglais de Readings. Ceux que les autres gamins du village trouvaient un brin chochottes à l' époque mais que vous et votre pote adoriez fréquenter, discrètement, pour ne pas vous taper la honte. Et puis d'autres nouveaux venus dans le village se sont chargés d'enfoncer le clou. Et ce qui devait n'être qu'une vieille habitude de vieux con un peu blasé et déçu que la musique qui le branche actuellement ne soit pas représentée est devenue une divine surprise. Et un éclairage sur le rapport de mes coups de coeurs du passés tant de fois rencontrés dans ce vieux fort et ceux du moment. Le point commun? L'émotion et la sensibilité ressenties face à la musique de ceux qui ne trichent pas, ne pose pas ou ne se contentent pas de répéter grossièrement ce qui a déjà été dit sans vraiment aller au fond des choses. Ceux qui innovent ou ceux accroché un peu trop à un passé glorieux mais qui ont la sincérités des fous un peu largués. Ceux qui vous enrichissent et vous rendent la vie encore plus savoureuse qu'elle ne l'est. Qui, même parfois, sauvent des vies.
Un regard. C'est parfois juste ce qu'il faut pour se sentir vivant. Un simple regard qui ne vous est même pas adressé. C'est que je retiens du premier concert de cette RDR 2014 lors de la soirée inaugurale à La Nouvelle Vague. La bouille et les yeux perçant de Tim Beeler nous balançant à la tronche avec assurance ses chansons teintée à la fois d'une tristesse et d'une euphorie contagieuse . Une espèce de mix physique du chanteur des Undertones et de Jarvis Coker. Sa voix y fait aussi et les ombres de Tom Verlaine (Television) et de David Byrne (Talking Heads) planèrent un bon moment sur la scène. Encore une fois une jeune formation désirant ne pas offrir un énième pastiche indie a puisé dans le post-punk pour coller aux temps présents et ne pas sonner faux. Comme Savages et Iceage les années précédentes, l'aspect politique et sociale du moment vous saute à la gueule sans que ce soit réellement affiché (ils ne sont pas chez Constellation pour rien). Morceaux raccourcis ou accélérés, bassiste hallucinant, leur bouillie lorgnant sur Talking Heads et Gang of Four évoque les grandes heures du post-punk. Et ce putain de violon à la John Cale du Velvet qui rapplique de temps en temps histoire de atténuer le charisme omniprésent de Beeler et ainsi d' ajouter un peu plus de complexité. Un certain trouble. Ought, première grande révélation scénique de 2014.
Et voici que déboule l'un des plus grands chanteurs de notre époque pour nous offrir ses oeuvres en solo, Hamilton Leithauser des Walkmen, . Là pas de surprises, concert envoûtant grace à cette façon si particulière de chanter. Sa volonté de sonner comme un crooner jazzy à la Paul Newman malgré une voix frêle et fragile qui évoquerait bien plus une formation punk. Un Frank Sinatra toujours à la limite de partir dans des vocalises à la Yoko Ono. La musique quant à elle perdit justement son aspect jazzy au profit d'un son plus lo-fi/rock. Bref plus Walkmen sans que cela fasse non plus du Walkmen de deuxième main. Parfait.
Pour finir la soirée d'ouverture vint le tour de François & The Atlas Montain. Deuxième tentative personnelle d' être convaincu en live par leurs chansons évoquant bien trop un Dominique A s' accouplant avec Animal Collective et de temps en temps "!!! " (quand l' électro prend le pas sur les percussions traditionnelles). Bon ben, deuxième rendez-vous manqué, et toujours cette impression d' avoir en face de moi un jolie patchwork de multiples influences bien trop identifiables et assemblées trop grossièrement. Et ce malgré quelques rares bons moments quand le groupe décide de s' assagir. Le brave François a beau tellement se démener qu'au bout d'un moment sa volonté de communier avec les spectateurs le poussa à en faire trop sur scène et me fit penser (par un simple petit air de ressemblance physique surtout ) au ...Claude François des début qui compensait sa petite taille par une démonstration saut de cabri. Toute proportions gardées bien sûr. Et vas-y que je te saute partout. Usant à suivre par contraste quand la musique vous semble mille fois entendue ces dernières années.
Le jeudi ce bon vieux fort Saint Père nous ouvrait ses portes sur une mer de boue. Retour en enfance garanti avec l' irrésistible plaisir de patauger dans la mélasse et les flaques grace à l'une des plus grandes invention de l' être humain, la botte!
J' arrive juste à temps pour déguster le premier concert, celui d' Angel Olsen. Agréable en live, moins fragile que sur disque, plus rock et belliqueux. Pas Pj ni Cat Power comme certains hypsters publicitaires/journalistes nous l'avait annoncé mais juste Olgen Olsen nous offrant son folk-rock et c' était déjà bien de rester soi-même et de ne pas chercher à être une autre. Surtout avec une serviette grotesque sur la tête pendant le concert.
Et voilà la séquence du festival la plus appréhendée par votre serviteur progressiste-moderniste .The War on Drugs-Kurt Vile-Real Estate-Thee oh Sees. L' américana 70's Dylannesque/Neil Young à la sauce cool californienne trop prononcée des deux premiers me faisait frémir d'angoisse. Allais-je m'ennuyer fermement devant cette musique certes bien foutu mais mille fois entendu des WOD, devant le songwritting lui aussi si parfait mais si gentillé et ressassé de Vile?
Ce dernier a fait son truc et je me suis fait chier pour la faire simple. C'est bien fait, ça c'est sûr, mais il aurait pu aussi bien être remplacé par bon nombre de ses contemporains que l'on aurait rien à trouver à redire. Interchangeable, le défaut de la plus part des formations dites indies de nos jours. Seule la fin de son concert prit une toute autre dimension. Cette grande gigue aux cheveux long se secoua un petit peu. Plus concentré sur le son que sur le spectacle sur scène je sursauta. Enfin il se passait un truc! Un coup d' oeil sur la grande scène et je compris la raison de mon petit regain d' intérêt. Adam Granduciel de la précédente formation de Vile(les War on Drugs) l' avait rejoint. Fin de set plus intéressante car du coup plus rugueuse et improvisée. Merci Adam. Mais surtout mille fois merci pour ta prestation et celle des War on Drugs qui offrirent eux aussi une dimension plus importante et forte à cette musique sinueuse mais sans réelles surprises sur disque. Les deux autres formations de cette succession de redite et de revival en tout genre n'atteignirent pas la réussite des War on Drugs. Real Estate me gava de leurs tricotages de guitares et me fit regretter encore plus les regrettés Sneetches qui savaient alterner de vraies tueries et douceurs jangle-pop des plages. Mes chouchous de Pure X auraient pu très bien faire l' affaire, frisson garanti. Quant aux inexplicablement acclamés par beaucoup, Thee oh Sees ils ont réussi l'impensable, me faire regretter Hanni El Kathib et son garage lambda. Bon j' exagère mais si leur concert chiantissime nous a été utile c'est juste pour nous prouver deux ou trois évidences. Leurs titres garage confirment que ce style s' apparente dorénavant à du touche-pipi de garçon trop longtemps restés solitaires chez maman. Un truc trop coupé du présent et qui malgré toute l' énergie qu'ils y mettent devient une sorte d' artefact du passé glorieux rock'n'rollesque. Le psychédélisme à contrario est toujours bien plus passionnant en 2014 tant les titres du genre sauvèrent ce qui pouvait l' être de ce bordel niais et pastiche. Tercio, un solo de saxo me rappela l'une des raisons pour lesquelles le garage m'emmerde. Le garage n'est plus synonyme de rebellion et d' aventure. Un solo si sâge au point de vous faire passer une impro de Charly Oleg ou Richard Cléderman pour le free-jazz félé de "l' Assencion" de Coltrane. Le salut du garage passera par plus d' expérimentation et de prise de risque. N'est pas Ty Segal qui veut.
C'est donc la tête basse que je quittai la grande scène sous la bouillie light des Thee oh Sees pour me présenter devant ces espèces d' hooligans politisés de la Fat White Family. "Du bon vieux rock à la sauce The Fall". Je sais, dans ma bouche et après ce que j' ai dit des précédents ça fait bizarre mais ces affreux branleurs ont un truc. Drapeau et badge Palestiniens sur scènes. Torse nu, acte très punk s'il en est et surtout à portée moins caricaturale et anticonformiste indie en Angleterre qu'en France. Des groupes anglais torse-poile sur scène c'est pas si fréquent que ça au pays de la pose vestimentaire et du total look en une du NME. L'anglais est pudique. J'avais bien vu autrefois le Bretounet de Suède se caresser le téton aux Trans mais si c'était sensé être "sensuel" ça devenait franchement rigolo et un brin pathétique. Revenons à nos fouteurs de merdes du jour. Critique ouverte et judicieuse de la société, donc contenu politique sans tomber dans la démagogie que nous avons connus que bien trop chez nous et surtout une puissance et une présence gigantesque sur scène. Un groupe capable de mettre l' anarchie à tout moment et d' entraîner votre grand mère dans une guérilla civile. Le chanteur a lui aussi le truc comme celui des Ought avec son regard ensorcellé. Torse poil donc, assez vite il bouscula la foule, une foule qui inconsciemment n' attendait que cela après les gentillesses nostalgiques supportées auparavant. Et ainsi, devant autant d' innocence et de sincérité revigorante les premiers rangs de la petite scène prirent les allures du kop d' Ansfield à Liverpool dans les 70's. Vague humaines et choeurs reprenant les paroles du groupes. Grand moment de communion collective (parfois ça fait du bien) qui avait le mérite de faire oublier la vacuité des Thee oh Sees.
La vraie tête d' affiche pouvait enfin s' emparer du fort. Caribou ! Set parfait, carré et jouissif même si une nouvelle fois les morceaux les plus pop avait tendance à faire retomber mon engouement. Mais super concert tout de même. Au sujet du projet de Dan Sneith petit avertissement. Le prochain disque risque en déboussoler certains avec son petit coté r'n'b et son aspect fourre-tout.
Darkside clôtura cette première soirée et malgré un début plus pêchu que sur leur disque surestimé à mon goût (eux aussi tout sauf réellement aventureux, on veut DEMDIKE STARE ou Tim Hecker !!!, ça au moins c'est l' aventure), Jaar et son pôte ne réussirent pas à me retenir et je quittai le fort pétrifié par le froid .
Vendredi 15 aout 2014. Pour tous les aficionados de la RDR ce jour là restera gravé comme l'une des dates phares dans l'histoire de ce festival. Avis d' expert j'ose dire. C'était un peu prévu mais ça dépassa mes espérances. Ce deuxième jour avec sa succession de formations légendaires et de nouveaux venus prometteurs s' annonçait gargantuesque et ce le fut!
Et comme tout moment légendaire ça commença par de l'imprévu. Ouverture des portes tardive et foules grincheuse qu'à 18h35 au lieu de 18h. Dommage pour les Cheathas qui entamèrent leur set devant trois pelés et un basque. Cette formation so 90's-shoegaze me surprit bien plus sur scène que sur leur disque un tantinet trop scolaire, jolie travail de vacance pour la classe préparatoire section MBV-Teenage Fanclub. Convaincu et même plus par ces Londoniens. Le shoegaze avec cette passion et cette honnêteté ça passera toujours !
Pour une bonne soirée légendaire il faut en plus de l'imprévu et l' effet montagne russe(on félicitera la paille disposé sur la boue du fort qui rajoutait un petit air de souvenir d' enfance campagnard) . Histoire de bien apprécier les sommets qui nous attendait. Et pour cela faut donc de la médiocrité, les bas que malheureusement la musique peut nous nous offrir.
Dès l'entame du deuxième concert un bon ami basque me lança cette remarque à propos de la chanteuse qui se présentait à nous : "Elle est jolie mais tu ne trouves pas qu'elle a une bouche bizarre????".
Cette phrase me hanta pendant toute la prestation d' Anna Calvi renommée par le contingent Gorrèzien "Annie Calva". Et c'est vrai qu'à l'image de l'alcool normand ce concert me laissa dans un état proche de celui après un abus d'un tord boyaux en version frelaté bas de gamme. Trop fort en degré et sans saveur. Et puis cette bouche. Cette bouche tordu quand elle nous assène ses vocalises plus que de raison. Cette mimique du visage qui vous donne l'impression que votre interlocuteur est trop sûr de lui en vous assénant son savoir faire et ses vérités toute faites. Annie Calva sait qu'elle chante bien et qu'elle est virtuose de la guitare. Et c'est ça son problème. Je n'ai rien contre Annie Calva mais cette fameuse torsion m' évoque (toute proportions gardées bien sûr) celle d'un homme politique français d' extrême droite que vous connaissez tous que trop bien. Cette espèce de dédain de l' autre et cette arrogance qui transpire à travers ces lèvres. Chez Anna Calvi cette torsion était amplifiée par un trop plein de rouge à lèvre. Et bien la description de la bouche de cette nana va très bien pour celle de son concert et sa musique. Quand je pense que l'on nous la vendit pour un mélange de Jeff Buckley et de Pj Harvey. Quel horrible mensonge. Si une petite partie du public s' égara les phrases chocs et sentencieuses giclèrent tout au long de son set autour de moi. "parfaite pour The Voice","Starac", le "c'est charmant au début puis casse-couille" qui résume bien la tournure que prend sa carrière, "Anna Satriani" devant ses solos inutiles et cache misère. Parce que c'est bien cela qui me surprit au point que ce qui devait rester dans le domaine de l' anecdotique rencontra ma colère. Colère face à ces chansons assénées de gré et de force, chansons tape à l'oeil passéistes dénuées d' émotion véritable. "Elle trouvera un bon producteur et touchera le grand public". Propos juste et probablement prophétique. Il y a des concerts qui vous bousculent par leur puissance, celui d' Anna Calvi m'a agressé par son aspect "marchande de poisson" à la criée.
Pauvre bon vieux fort Saint Père. Il n' avait pas mérité ça ce Fort tant chéri. Fort outragé, Fort brisé, Fort martyrisé, mais Fort libéré ! Libéré par lui même et, avec le soutien de nos alliés ricains de la "Motor city"(Detroit). Manchester pour nous raconter sa misère post-indus avait The Fall & Joy Division et bien la cité bien mal en point et si représentative des tensions sociales de ce grand pays et de son rève illusoire, celle qui a enfanté le MC5 et les Stooges a dorénavant Protomartyr. Cherchez pas. Avec Ought et Total Control (oublié malheureusement par la RDR ) les Protomartyr ont pondu l'un des trois meilleurs disques "post-punk moderne" en 2014. C'est sans chichis, les titres déjà fort sur disque voient leur puissance démultiplié et là aussi à l' instar de Ought le chanteur par sa seul présence y fait beaucoup. Petit costume à Mark E Smith, mimiques épileptique/alcoolique mais plus contenues que chez Ian Curtis et Mark E Smith, canette collé à la main pendant que l'autre est au fond de la poche. Cette voix au lyrisme envoûtant pas si prévisible dans ce style punk et fortement inspirée par la littérature du 20ème siècle (comme chez Mark E Smith). Entre agressivité et nonchalance. No compromis. L' antithèse de ce qui les avait précédé, l' aboyeuse de cabaret. Simple, tout sauf excès de virtuosité, énergie non surjouée scéniquement comme chez Thee Oh see. Grand. Très grands les Protomartyr avec leur alternance de titres sous amphets, leur petit penchant Wire/pop et ces rythmes de batterie répétitifs Joy Divisionnesque à faire palir Stephen Morris. Et comble, la basse évite judicieusement de faire trop "Hookie".
Et voilà! Les 15000 personnes présents ce soir-là venaient de prendre la direction des étoiles avec la détonation nécessaire au décollage des artificiers de Protomartyr. A peine remis de tout ces jets encaissés nous voilà traversant les nuages shoegaze de la stratosphère à la rencontre des pépites des Slowdive reformés. Le moteur principal s' était décroché et les deux auxiliaires prenait le relais pour pour de progressive mais puissante accélération. Enfin je les voyais. 20 ans d' attente. Les franges sont plus courtes pour cacher le regard , le look shoegaze 90's a disparu mais l' émotion est bel et bien la même que celle espérée quand l' ado que j' étais fantasmait dans sa chambrette au son de leur musique une impossible rencontre live. Pas d' inédit ou de relecture modernisée. Peu importe. Ces chansons, ce son (parfait), ce mélange jubilatoire de sensibilité adolescente et d'envolée noisy demeure fantastique. Et dire que Slowdive avait mauvaise presse à leur début. Trop "moux" à ce qui parait. Pfffff. Même 20 ans après cet argument était revenu devant leur prestation à Primavera. Foutaise ! Bel revanche et beaucoup parmi la foule ne connaissant que peu ou pas cette formation, trop longtemps restée dans l' ombre de My Bloody et de Ride, prirent une sacrée claque. Justice est faite. Merveilleux.
Et après la stratosphère , c' est l'espace, les étoiles et son éternité.
1998-2014. 16 ans séparent ces deux années. Quand on me demandait mon meilleur souvenir de 19 ans de RDR je répondais : 1998! PJ Harvey, Spiritualized et Portishead. Vous n'avez qu'à lire mes souvenirs par ici http://dancingwiththenoise.blogspot.fr/2012/06/48-56-88-n-1-92-57-o-troisieme.html
.
Mais 16 ans c'est long, nous avons le temps de changer, nous et eux, ces trois humains en provenance de Bristol. Et la crainte s' empara de moi. Ce ne pouvait pas être aussi fort qu'en 98. Impossible et du coup une légère déception viendrait et je serais obligé tel un vieux con de dire "c' était mieux avant". Et puis ils arrivèrent au son du Badalamenti de Twin Peaks. Le longiligne derrière ses machine, le gaillard derrière sa guitare et ...elle. ELLE. Ce petit être caché dans son sweet à capuche qui pourrait passer inaperçu sauf que. Elle a tellement à nous raconter la Beth. L' amour de notre jeunesse à moi et mes potes. La revoilà donc. Inchangée et cette simplicité, cette fragilité et cette émotion qui balaye tout sur son passage. Comme en 98 les même images, les même sensations. Ces fêtard bourrés qui dessaoulent pour finalement chialer en cherchant leur mère. Ces centaines de regards autour de moi hypnotisés par autant d' humanité. Ces couples qui éprouvent le besoin de se serrer l'un à l' autre pour vivre ensemble le grand moment. Cette musique qui est tout. TOUT. Un profond silence religieux s' est abattu sur 15000 personnes. La même communion collective qu'en 98. Une seule différence. C'est encore mieux artistiquement en 2014. Les titres de "Third" y sont pour beaucoup par leur diversité. On est parfois bercé de douceur qui émane d' elle puis bousculé par ses blessures et par la tension qui se dégage de leur musique. Les vieux morceaux retravaillés discrètement explosent toujours dans notre corps, au plus profond de notre âme, boostés qu'ils sont par les plus récents. Il y a même un que je n' ai pas identifié, une sorte de truc électro à la Factory Floor avec le chant de Beth. Imparable (un inédit? je sais pas et je m'en tape!). Certes très carré et à la fois profondément HUMAIN ! Vivre l' instant présent. Penser à ses deux amours restés à la maison et ce dire que vous êtes impardonnable de ne pas les avoir amené pour ce grand moment de VIE.
Et à la fin?
A la fin Beth passa toucher les mains des premiers rangs sans que cela fasse "showbiz" et dans les yeux des chanceux ce n' était pas de l' idolâtrie stupide mais juste le sentiment de réconfort qu' un enfant ressent quand il revoit ses parents après une trop longue séparation. Merci Portishead.
Et ce n'était pas fini ! Manquait un brin de folie et de rites sorciers d'un autre âge. Pas de problème. les Liars déboulèrent avec ce grand dadais énervacé d'Angus Andrew. Visage caché par une cagoule de catcheur latino plus ou moins raccord avec la pochette du dernier Lp. A mes cotés un "méga" fin connaisseur de la cause musicale depuis longtemps tique et maugrée (quand je pense que ce salop a vu les Cocteau Twins en 84 à Bourges). L' excentricité vestimentaire d' Andrew lui rappelle une pochette de Cabaret Voltaire, celle du visage masqué par des bandes. Je devrais dire une nouvelle fois, depuis leur virage électro, les Liars évoquent à lui comme à votre serviteur la légendaire formation de Sheffield. Tout au long d'un concert typique du groupe, démarrage lent puis solide montée en puissance jusqu'à atteindre la transe, les rythmes martiaux et les incantations d' Andrew citeront les Voltaires mais également les DAF. Et dire qu'un pauvre critique à coté de la plaque (pour rester poli) avait défini ces rythmes de: "Bass music de stade". Donc DAF et Cabaret Voltaire musique de stade, doivent bien se marrer les teutons et les anglais. Ce poseur scribouillard devrait se contentait de nous donner son avis via le vocabulaire météo, "Ensoleillé", "pluvieux", "maussade". Vocabulaire qu'il manie très bien au demeurant. Les Liars et leur musique nous égarent donc par instant une nouvelles fois, mais rien de plus logique chez eux car on retrouve face à leur live le néant spirituel (thème récurrents chez eux), les pertes de valeurs et de sens de notre époque. Le "méga" vieux routiers a raison, "Mess" n'est certainement pas LE disque électro de l'année et ne fait pas preuve d' originalité (on pense aussi souvent au Factory Floor des débuts) mais les Liars sont un grand groupe parce qu'avant tout intègre et foncièrement post-punk. Se réinventer sans cesse, oser l' aventure et surtout, eux aussi ont su capter parfaitement leur époque et l' actualité musicale. Devant Young ce soir-là j'ai pensé à tout ces trucs dark que j' adore écouter depuis des mois, les Demdike Stare, Vatican Shadows, Perc, Container, Eomac, Powell, Haxan Cloak entre autres. Si les Liars jettent une oreille dessus alors ça peut faire très mal. Ou très peur.
Avant eux Metz nous balança leurs larsens et leur rage à la tronche mais anéanti par tout ce qui était déjà arrivé je n'écouta que d'une oreille , suffisamment pour constater que bizarrement et anormalement le courant ne passe pas entre leur musique et moi.
Et enfin cette folle soirée se termina par Moderat. Une clôture trop gentille tellement la réunion de Modeselektor et d' Apparat ne me convainquit toujours pas et me fit regretter encore plus de ne pas les revoir live chacun de leur coté.
Le dernier jour arriva bien trop vite. Encore sonné de la veille je passa un excellent moment familiale pendant le set de Pégaze sur la plage Bon-secours. Concert agréable mais sans surprises.
Retour au fort et une peste américaine me balance une grosse mandale punk dans ma tronche de quadra. Comme si la veille n'avait pas suffit. Meredith Graves et ses Perfect Pussy assurent sur scène et confirment tout le bien que l'on pensait de leur album bourrin mais terriblement jouissif. Court et puissant, tout ce qu'il faut.
La paille avait séché et donc c'est tranquillement affalé par terre que je dégusta la suite. Après l'intensité de la veille fallait bien ça pour s'en remettre. L' idole clownesque indie Mac Demarco et sa musique se révélèrent parfaits. Son songwritting est tout ce qu'il y de plus classique mais sous le soleil et le traditionnel passage de montgolfières au-dessus de la scène il était tout à fait adéquat. Mais je ne comprend toujours pas à l'instar des War On Drugs et Kurt Vile l'engouement qu'il suscite chez certains. Le songwritting est parfait mais toujours cette sensation que cette musique amène plus une sorte d' enfermement qu'une épanouissante joie de vivre et envie de bouger. Baxter Dury lui succéda et tout ce que je peux vous dire de ce que j'ai retenu c'est le costard de son guitariste, la jeunesse de ses choristes, et surtout que sa pop so chic est parfaite pour les apéritifs dînatoires. Bref, vite mangé, vite oublié et limite bourratif.
M' échappant de ma léthargie dans laquelle les deux derniers concerts m'avaient plongé je me dirigeai vers la petite scène pour aborder le cas Toy. Petite scène encore cette année quasi inabordable à cause de son succès chez les spectateurs de la RDR bien plus assoiffés de nouveautés et de découvertes musicales qu' ailleurs. Si je désigne Toy par le terme de "Cas" c'est parce que vraiment avec certaines personnes ils furent sujet à palabres, débats et réflexion sans fin. Concert réussi qui rattrapa ma petite déception produite par leur deuxième album. Mais ce groupe a au moins le mérite de chercher et comme vous le savez "on ne fait pas d'omelette sans...". Si Toy se gaufre un peu sur disque la scène nous prouva qu' avec un peu de chance ils peuvent un jour taper très fort en réinventant l'union du krautrock et du psychédélisme. Mon réveil corporel et cérébral enfin obtenu il était temps de se préparer à ce qui allait suivre. Et ce qui allait suivre fut une nouvelle fois sujet comme Toy à palabres et polémiques mais avec encore plus d'intensité. Et surtout à beaucoup, beaucoup de réflexions à n'en plus finir.
Temples, gros gros sujet que ces gamins perdus dans une faille spatio temporelle (déjà abordé dans ce blog).
Le concert? Parfait et même plus que parfait. L'un des meilleurs de la RDR 2014. De toute façon face à de telles chansons, à ce niveau au-dessus de la moyenne de songwritting comme ne pas craquer. Faut être de mauvaise fois. Cette formidable capacité à surprendre et à nous faire décoller avec des éléments que trop bien connus depuis des lustres. Faire du neuf avec du vieux est-ce possible? Oui quand on a donc le talent et la compétence en terme de songwritting et surtout, surtout, l' honnêteté des fous. Est-on dans le pastiche? Oui mais alors le pastiche élevé au rang d'oeuvre d' art. Pour moi les Temples vivent dans un no man's land inconnu jusqu'à présent. Un territoire abstrait qui séparerait la pop et le rock de ces courants tant chéris et abordés ici que sont l' Hauntologie (Demdike Stare, Leyland Kirby,Focus Group, Belbury Poly) et l' hypnagogic-pop (James Ferraro, Ariel Pink). Deux courants qui abordent franchement notre relation actuel avec le pesant passé de la pop-music. Et puis cette idée qui flottait au-dessus d'un public scotchée devant cette commémoration d'un "âge d'or". Une fausse idée qui voudrait nous faire croire que cet âge d' or musicale (les 60's) est lointain , inaccessible. On a beau savoir qu'il y eut bien d' autres choses depuis mais dans l' inconscient collectif cette période portera en elle le charme trompeur des premières fois réussies. Quand la pop music changea le monde.
Avec leur total look Pink Floyd 68/T-rex 71 ces type peuvent passer pour des pauvres fêlés simple imitateur. Les Parick Sébastien du psychédélisme. Mais des fêlés géniaux. Le phénomène revival tant honni par votre serviteur touche là son summum mais à la fois trouve une certaine justification. Tant que n' apparaissent pas une quinzaine de Temples suiveurs maîtrisant beaucoup moins les influences. Les Temples ne sont pas des faiseurs, juste les Robert Johnston du revival (ce dernier ne se gênait pas pour piller le répertoire Beatles).
Petite réflexion. La réaction du public fut tranché, on aime ou on aime pas ce truc psyché nostalgique des 60's. D'ailleurs, y'a-t-il de la nostalgie? Non, pas vaiment, je crois que les Temples ne se posent même plus la question tellement ils sont à fond dans leur truc. Et me voilà le temps d'une soirée devenu le défenseur de la cause revival à la stupéfaction de certains. Temples l' exception à la règle? Mais je voudrai interroger mes contradicteurs d'un soir. Pourquoi vos arguments je ne les ai pas autant entendu pendant The War On Drugs, Kurt Vile, Thee oh Sees, Anna Calvi, Real Estate, les Cheathas, Perfect Pussy, Baxter Dury, Toy, Mac Demarco? Je vous trouve bien de mauvaise fois vous qui vous vous vautrez à la moindre occase pour aller voir pour la 45 ème fois les Pixies ne jouant pendant près de 10 que les titres de leur âge d'or. Si ça c'est pas nostalgique et être un petit peu coupé de notre présent. Parce que toutes les formations citées présentes à la route du rock, absolument toutes, sont à classer sous les termes de revival/rétromanie. Toutes tapent dans des référence vieilles d' au moins 30, 40 ans. L' an dernier le hollandais Jacco Gardner n' avait pas autant sucité autant de levée de bouclier. D'ici quelques semaines tout le monde va aller se vautrer dans le prochain Foxygen avec moins d' état d' âme. Quelle différence avec les Temples? Peut-être trop lookés? Peut-trop anglais? Quelle est la faute des Temples? Simplement de choisir une période à peine plus éloignée de 10 années des autres, mais un style tellement caractéristique et donc tellement caricaturé plus ou moins mal depuis des années, un machin que bien trop facilement assimilable à son époque (je répète, que nous regrettons, consciemment ou pas, à tord ou à raison). Osent-il un sacrilège à vos oreilles? Ils s' attaque donc aux 60's que la plus part d' entre nous n' avons pas connu. Et ils assument totalement comme ne savent le faire que les fous. Des fous géniaux qui par leur folie et leur insouciance(inconscience?) arrivent par instant à tutoyer les sommets purement d' écriture de leurs illustres aînés (à l'instar des Tame Impala). Des fous géniaux qui ne cherchent pas à cacher la vieillesse de leurs influences sous le verni de la modernité ou du bon goût labellisé "indie" si galvaudé. Il semblerait que dans l' inconscient collectif s' oppère aussi une autre chafouinerie bizarre. Comme si certains genres musicaux avaient le droit et d' autres pas. "Tu as le droit de piquer ce qui a fait ma jeunesse de vieux quadra mais uniquement celà" je suis tenté de dire. Franchement vous avez vu les Diiv avec leur look 90's et leurs musiques si Cure/Jangle pop. La musique électro 90's de Disclosure et de Daniel Avery. Vos groupes garage nous balançant leurs kilomètres et kilomètres de musique mille fois entendues. Et votre sempiternelle phrase :"je sais ils inventent rien mais c'est bien foutu".
Perdu dans mes pensées pour expliquer tout ceci une dernière réflexion m'est venu en écoutant les réactions négatives. Ou bien, je dis bien ou bien? Est-ce leur petit coté "variétoche" 60's comme je l' ai souvent entendu autour de moi ce samedi soir-là qui agace? Dans le style pop-song radiodifusable à l' époque de Guy Lux les Temples avaient largement leur place. Leurs influences sont connues du grand publique, passés dans le domaine de l'héritage populaire à tous, même vos papas et mamans les ont peut-être écouté. Les Beatles-Pink Floyd-T-Rex. Je crois bien que c'est là où réside le truc ! Peut-être finalement que certains ont oublié qu'une certaine musique dite de "qualité" avait en son temps touché le grand publique et qu' ainsi à leurs yeux ce revival a moins de charme et d' excuses que les revival classiques que connait l' indie musique. Les Temples font une musique en son temps populaire, ils ne vont pas chercher leurs influences dans l'underground et les zones indies/alternatives désertées par le grand publique. Zones plus si inaccessibles que ça puisque disponible à tout le monde 24h/24h sur internet. Et Miley Cyrus de reprendre les Smiths en concert et un One Directions de se trimballer avec un t-shirt Stone Roses comme Avril Lavigne avec son "Doolitle" il n'y pas si longtemps (si si je vous jure). Serait-ce une de ces salles petites manies "snobinarde" provenant d'une autre époque qui ont toujours existaient dans l' indie? Tiens tiens, d' ailleurs, pourquoi n' a-t-on toujours pas eut un vrai revival grunge/nirvana ? Pourquoi il n' a pas pris et pourquoi à la place une multitude de groupes vous refourguent son aspect bien moins populaire et connu, le coté slacker des Pavement, le shoegaze/noise 90's, le songwritting hyper classique de DeMarco par exemple et ce, sans rencontrer le même refus que les Temples? Si la rétromanie est omniprésente dans la culture mondiale post internet reconnaissez que c'est trop souvent dans l'indie-music. La nouveauté est toujours un ancien genre qui a muté. Pas qui s'est répété.
Alors dans ce cas on ne sera jamais d' accord, la variété n'est pas un gros mot pour moi quand elle a la classe et l'aspect grand public sans honte des Temples (j'ai bien failli écrire "aspect âge tendre et gueule de bois de retraité). Temples qui je le répette encore, écrasent de leur maîtrise en écriture bon nombre des revivalistes indies de tout genre.
Oui ils atteignent parfois les sommets des aînés. Quelqu'un m'a dit ce soir là que celà était facile avec le recul en 2014. Non je ne suis pas d'accord. Interpol l' avait réussi en 2001, puis s'est essoufflé assez vite et répéter. MGMT et ses albums très inégaux. Ils ne sont pas si nombreux les formations revival a atteindre ce degré de perfection dans cet art. De plus Temples à la RDR était une évidence tant l' histoire de ce festival s' inscrit en parallèle avec le courant nostalgique que fut la Britpop des Blur, Oasis, Suède et compagnie. Courant où les réussites sur long format tel celle des Temples ne furent pas si légion que ça. Noel Gallagher les acclament. Il a raison Nono. Temples c'est même un ton au-dessus de lui car forcé de reconnaitre qu'il y avait toujours du déchet dans les deux premiers Oasis. A moins bien sûr que vous snober également les deux brothers neuneus. Temples pour la suite, on verra. Avec eux je reconnais avoir un regret, toujours le même face aux bons revivalistes, devant autant de talent j'aimerai qu'ils se tournent vers le futur de la musique pour faire avancer les choses. Comme leurs références en somme.
Il était temps de se lâcher et de danser. Jamie XX avec un mix à la fois jouissif et exigeant s'en chargea. Toujours ce défaut de l' avoir trop préparé à la maison mais le résultat fut plus convainquant. Et Todd Terje mis fin à cette merveilleuse éditions avec ce que l'on attendait de lui. Un set parfait. Au fait mes chers contradicteurs dur Temples, le revivaliste Todd Terje avec ses manies disco/prog électro/lounge, il ne vous gène pas? Et Hot Chip et leur amour irraisonné des 80's l'an passé?
Il était enfin temps de rejoindre mon quotidien et quitter ce bon vieux fort qui connait tant de moi. Sous les étoiles avec la musique hypnotique et space de Trje derrière moi, grand moment solitaire, je me suis dit que la RDR, ça valait toujours le coup!
Le retour aux racines vers vos potes d'enfance et le village qui vous a vu grandir, c'est toujours enrichissant et revigorant. Et bien pour moi c'est ce putain de festival depuis bientot 20 ans!
Merci la Route du Rock!
En résumé mes tops de 2014:
Portishead, Ought, Protmartyr, Jamie XX, Temples, The Fat White Family, Slowdive.
Les flops: Thee oh sees, Annie Calva.
PS: Et qu'est ce que j' écouta au retour de mon séjour Breton?
Le futur of course, faut pas perdre les bonnes vieilles habitudes avec l'un des plus truc entendus cette année!! C'était le moment , jusqu'à la prochaine. En espérant qu'à l'avenir des Demdike Stare, Pete Swanson, Laurel Halo, Rustie, les dj footwork, Oneohtrix Point Never, les sonorités crystalines de la vaporwave, du maximalism de Rustie, de la nouvelle UK Bass(Jam City,Arca), les labels Fade To Mind & Night Slugs, le R&B alternatif de FKA Twigs, Autre Ne Veut, FKW Twigs, la bublegum Bass de Sophie et bien d' autres choseencore ,dont la grande Holly Herndon bien sûr, fouleront la terre bretonne et que moi et mon pote d' enfance ont parle un peu plus du présent et ...du future. Comme autrefois.
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