Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

STILL CHARON ou, HELP !!! Search label for a beautiful space oddity because Major Abigail needs it



Alors comme ça nous avons perdu le Lemmy de Motorhead et Saint David. Le monde musicale est en larme et en France comme partout ailleurs les pleureuses gémissent "ils vont nous manquer!!!!"
Ok, pas de soucis. Si les aventures spatiales de Ziggy Stardust vous manquent à ce point-là et si en plus vous faites partie de ces rares qui savent que le meilleur de Lemmy ce n'était pas Motorhead mais le fruit de sa participation dans Hawkwind, ce putain de fantasme de space-rock du début 70's, alors DANCING WITH THE NOISE  connaît ce qu'il vous faut.
Inutile de programmer une mission spatiale saignant tous les budgets santé du gouvernement inter sidérale. Suffit juste de trouver un label pour sortir un magnifique projet de courageux rêveurs.
Et quel projet !
Des gamins ont décidé de suivre les pas de nos deux chers disparus et de quelle manière !
A leur sauce !




Still Charon vous offre du space-glam-jazz-psych-indie rock. Ou quelque chose qui se rapproche de ce bordel. Still Charon c'est Cam Belloni de Mountebank avec son compère Florian. Duo rejoint par Pierre, un batteur au poignet bien ferme. Si le duo Mountebank (pour mémoire ici ) est mort et enterré  depuis belle lurette cela n'empêche pas l'autre moitié de cette touchante formation de traîner  dans  la galaxie Still Charon. Ludovic coécrit certains titres et ramène ses synthés, sa sitar et son saxo. J'oubliai, il s' occupe aussi de la production.
En prime Cam Belloni nous a même pondu une BD en collaboration avec le dénommé Benjamin Vareille.
Si sur le papier, la partie musicale du projet pourrait s' apparenter à une simple addition de genre sans contenance ni originalité, les quelques titres disponibles permettent d' hors et déjà d' installer  un univers bien solide sur ses bases. On y croit. L' aspect lo-fi et l' esprit teen-pop de l'indie  y sont confrontés à des influences peut être pas contradictoire de nature mais souvent opposées dans l' histoire et les esprit, c'est à dire prog-rock ou le free jazz. Ainsi la dérive pompeuse du concept album laisse place à quelque de chose de plus émotionnel, touchant. De la science fiction à fleur de peau. On a l'impression que le torturé Alexander "Skip" Spence est revenu avec nous et qu'il a choisi de se passer du folk.
Si leurs influences paraissent datées l' ensemble se révèle très moderne car  j'y retrouve un lien infime mais solide de parenté avec pas mal d'oeuvres plus moderne et expérimentales actuelle. Roly Porter, Haxan Cloak, le grime futuriste de Logos ou encore Lotic et M.E.S.H. Le point commun ? L' émanation de dystopie provoquée par la rencontre de leur sensibilité teen-pop et la science fiction sous le sceau du psychédélisme. Le futur n'est pas si génial que ça, y'a quelque chose qui cloche.
J'ai maintes fois parler dans ce blog de la voix de Cam Belloni. Début 2015 j' ai assisté à un de leur concert au cours duquel ils ont oser reprendre John Lennon. Résultat ? L'une des plus belle reprise du bonhomme et frisson garanti. Ce coup-ci c'est avec "Time Traveller" où le fillette nous offre une Nico séquestrée par Gong. Mention spéciale  pour un autre  titre  long, "World in Bloom".
A présent, vous savez ce qu'il vous reste à faire : prêcher la bonne parole pour que ce beau projet puisse être mené à terme.





Still Charon [ABIGAIL] from cam chatka on Vimeo.



Bonus :
L'un des plus beau space-opéra, celui d' Eric Demarsan sous le pseudo de Jason Havelock. J'en avais déjà parlé mais franchement, devant une telle pépite comment résister.


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