Dancing With The noise nouvelle version. dernièrement:

En passant : The Boiler Room, une très bonne adresse.





On ne dira jamais assez ce qu' internet a apporté pour les types comme moi. Je vis dans un trou du cul du monde musical. En résumé une région reculée de France. Bon déjà  prononcer l' expression de "région reculée"  ça fait peur mais en plus rajouter "de France" c' est pire. Ma région est la plus "âgée" de France. Ça part mal. Il y a bien des gens courageux qui se bougent le popotin pour nous offrir de la musique pas comme les autres mais leur travail est rendu plus que difficile pour d' évidentes raisons géographiques, sociales et  économiques. Quand ils peuvent c' est souvent par l' intermédiaire de concert. Mon plus gros problème c' était pour les musiques plus "dancefloor". Le nightclubbing version Limousin ça rime plutôt avec boites de nuit paumée en rase campagne avec de pseudo David Guetta du pauvre et une bande de rugbyman vociférant pour pouvoir danser sur le "Lac du Conémara" de Michel Sardou.

Avant pour combler ces lacunes  il y avait la radio, Saint Bernard Lenoir et une certaine  presse écrite.
Avec le temps mes goûts ont évolué et il semblerait qu'ils soient devenus très éloignés de celui des  prescripteurs qui ont la côte dans mon pays. Comprenez presse, organisateurs de concerts, tourneurs etc etc.
Les plus influents de mon pays auraient-ils un train de retard  tout simplement? Peu importe.

Cette année par deux fois tout ceci a même pris des proportions inimaginables au niveau national. Deux de mes artistes préférés devaient effectuer des tournées européennes. James Ferraro et Laurel Halo. Ils les ont faites mais à chaque fois un pays a été oublié, le mien.

Depuis deux ans  je sors de mon trou du cul du monde. Je suis allé à Berlin, Londres, Los Angeles.
Et tous ces voyages avaient la particularité d' être statiques. Pour cela je procède toujours de la même façon. Une sorte de rite en quelque sorte.
J' attends patiemment que ma dulcinée soit endormie. Je branche le casque, diminue la lumière et veille à ce que mon petit monstre de poil soit rassasié. Je tape sur le clavier "The Boiler Room" et me voilà propulsé à Londres à un mètre des instruments d' Andy Stott. Une autre fois j' ai pu admirer la jolie chemise de Laurel Halo . Je me suis interrogé à Los Angeles sur ce que le bon James Ferraro voulait me faire comprendre. J' ai eu peur en pleine nuit pour ensuite effectuer  la danse de Saint Guy avec Demdike Stare. J'  ai été bluffé par la puissance dégagée et le toupet du jeunot Rustie.

The Boiler Room ça s' appelle et c'est mon vaisseau spatial pour mes fantastiques voyages.


Le concept vieux de deux ans est simplissime. Diffuser sur le net des mix d' artistes géniaux. Pour quelqu'un comme moi c' est tout simplement une bouée de sauvetage musicales. De plus en plus Boiler Room programme mes artistes préférés. Chance ultime de voir ce que cela donne en live. En règle générale je m'imprègne tout d' abord de l' ambiance via les vidéos. On y voit un dj prendre place, souvent dans des clubs, parfois dans des appart ou des endroits étonnants. On entr'aperçoit des gens qui fument, boivent ou tout discutent. Bref un bout d' ailleur. Virtuel je le concède mais tout de même. Puis la musique faisant son oeuvre je ferme les yeux et mon vaisseau décolle.

La bonne adresse se trouve ici .
 Pour conclure, 50 minutes de Laurel Halo. Et ça, c' est un très beau cadeau de noel.



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